Brumes d'alcool et cocktail de confessions

Existait-il seulement un rempart à la tentation ? S’il existait, il ne se trouvait point à Amanh, de cela, tu en avais la certitude… L’Homme n’était fait pour résister face à la tentation ou l'indécence. Le fait qu’il choisisse de s’y adonner pleinement n’avait que pour conséquences deux effets contradictoires : la curiosité, l’opportunité de s’adonner à ses propres plaisirs… ou le jugement, ce qui, à tes yeux se voulait signe d’une profonde insécurité ou d’une morale rigide, de ceux qui ont un balai si profondément dans leur glutéal que le dit manche à balai atteignait certainement le peu de neurones constituant le cerveau de ces personnes. Cela dit, il était fort appréciable de présenter à ces derniers tous les luxes que proposaient Amanh et de les laisser sombrer eux-mêmes dans leurs pulsions les plus inavouables.
La plus parfaite représentation de tout cela se trouvait, par ailleurs, sous tes yeux : le regard vitreux, le front s’apprêtant à rencontrer le comptoir et un léger filet de bave sur le coin des lèvres. Pathétique… Réellement En outre, le fait que tu sois plus que responsable de son état actuel ne t’émouvais pas le moins du monde. Nérée n’était en rien différent de ceux venant se perdre sur Amanh : un homme respectable aux manières polies, marié à une femme qu’il n’aimait sans doute plus et enfermé dans une routine qui ne lui appartenait probablement plus depuis des années. Enfin, supposément… Tu avais cessé d’écouter une fois la deuxième bouteille finie, finissant par lui proposer un jeu de boisson qu’il était destiné à perdre. Voyons le positif… Je n’ai plus à entendre ses jérémiades incessantes. Voilà qui avait de quoi séduire.

Cinq… Quatre… Trois…Deux… La tête du pauvre imbécile vint s’écraser contre le comptoir tandis que s'abaissait ton dernier doigt. Gagné Encore une fois… Cela dit, les hommes tels que lui n’étaient point si difficile à endormir, cela se jouait à quelques verres et une habitude, il n’était même pas nécessaire d’utiliser la magie.
Ce qui ne l’était point cependant, habituel tu entendais, c’était la tête d’un autre homme endormi sur l’une des tables. Pourquoi me demanderez-vous ? Probablement parce que le demi-dieu en question ne se serait jamais trouvé endormi à une table à une heure pareille. Elijah tenait probablement plus des habitants de Laeticia Mae qui devait se coucher en même temps que le soleil ! Quoique les intellos seraient capable de s’endormir bien avant pour ne point échauffer leurs petits cerveaux…. Sauf si l’on s’appelle Nérée Quoiqu’il en soit, le demi-dieu se trouvait là…. Peine de cœur ou maladie ? Laquelle de ces raisons pousseraient un homme tel que lui à s’endormir sur une table…

Attrapant une bouteille de rhum, ainsi que deux verres qu’il te serait fort gré de remplir, tu abandonnais l’ivrogne à l’un de tes collègues pour te diriger, plus aisément à cette heure vers la table du demi-dieu. Rien de tel pour tuer les microbes que l’alcool à ce qu’il parait, peut-être devrais-tu en donner un peu plus à certains habitués. Avec un petit coup de pouce, il ne serait pas difficile de s’en débarrasser
Tu posais les verres et la bouteille avec probablement un peu trop d’entrain il est vrai, de quoi le réveiller sans pour autant casser la précieuse marchandise alors que tu t’asseyais face à lui tout sourire. Un de ceux qui, de manière générale, ne prévenaient rien de bon. “On décuve… Ou ces vieux os ne sont plus habitués à rester éveiller toute une nuit pour profiter d’un bar ? La vieillesse t’aurait prise de vitesse Elijah ?” dis-tu, tout aussi mutine qu’il ne t’était habituel de l’être avec tes clients

BY PHANTASMAGORIA

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@Elijah & @Nyx

Les journées étaient belles et en même temps si longues. Tu profites toujours de tous les instants passés avec Circé mais une petite voix dans ta tête vient à chaque fois te rappeler les raisons de ta présence ici. C’est plus fort que toi, tu pourrais profiter de ta nouvelle vie mais tout te rappel que tu es en exil depuis des années et ça, à cause de tes propres erreurs. T’es incapable d’oublier le visage de la demi-déesse que tu as laissé tomber dans le vide, la peur dans ses yeux, le cri qui hante toutes tes nuits. Fermés les yeux est un calvaire, dormir est une épreuve. Alors t’as trouvé une solution, tu bois jusqu’à que tes pensées soient tellement embrumées qu’enfin tu peux trouver du répit pendant quelques heures. Ce n’est pas le remède miracle mais c’est tout ce que tu as sous la main.

C’est pour ça que ce soir, tu te retrouves de nouveau à cette table miteuse d’un des nombreux bars d’Amanh. C’est ici que tu as maintenant tes habitudes. On sait ce que tu bois, on a même plus besoin de te demander. En plus de ça, Dionysos te donne tout ce dont tu as besoin pour pouvoir te délecter tous les jours. Ce soir n’y trompe pas. L’alcool coule à flot dans tes veines. D’habitude, tu quittes l’établissement avant de sombrer dans la nuit mais cette fois, t’as pas eu la force de te lever. Y’a ton coude qui se déplace du verre à ta bouche et sans t’en rendre compte, tu finis par somnoler sur la table. T’es dans le même état que les ivrognes habituels du bar. Tu les trouve tellement pitoyables et pourtant, tu fais partis de leur groupe ce soir. Tant pis, qui va te juger de toute manière ? Et même si certains le font… ça va changer quoi à ta vie ?

Il est tard. Tu le sais parce qu’il y a beaucoup moins de bruit dans le bar. Tu entends les bagarres mais elles sont en dehors maintenant. Quand tu arrives à ouvrir les yeux, tu vois qu’il n’y a plus autant de monde qu’en début de soirée. Il faudrait que tu retournes à la maison. Putain mais depuis quand ton cul est aussi lourd ? Tant pis, une petite sieste et tu bouges après. T’as l’impression qu’il s’est passé des heures mais finalement non quand deux verres et une bouteille échouent sur ta table dans un bruit fracassant te faisant sursauter. Ah ouais, tu dormais bien là. Tu aperçois le sourire de Nyx devant toi et son visage bien frais tandis que toi, tu dois ressembler à un cadavre. « On décuve… Ou ces vieux os ne sont plus habitués à rester éveiller toute une nuit pour profiter d’un bar ? La vieillesse t’aurait prise de vitesse Elijah ? » Tu entends vaguement ses mots mais il te faut quelques secondes pour retrouver tes esprits. Elle a tellement raison, tu tiens même plus la route. Malgré tout, ça te fait sourire. Tu préfères prendre ses mots à la rigolade. « Ah.. » Que tu arrives à sortir de tes lèvres. « Hum.. » Bah Elijah, tu sais plus enchainer deux mots. Tu te redresses sur ta chaise en secouant la tête, comme si ça allait t’aider. « Non mais je dormais pas. » Tu dis en finissant ton propre verre qui stagnait dans ta main depuis des heures. Sourire aux lèvres parce que t’es totalement conscient de ton état tout en étant incapable de te comporter normalement. « Tsais qu’on dit que le demi… demi-dieux sont comme le bon vin…. Plus ils vieill… vieilli.. vieillissent plus ils sont… » Tu cherches ton mot. « Bons ! « Tu cries presque, heureux d’avoir trouver les bonnes lettres à aligner. « Bah le débile qu’a pend.. pondu ça, il m’a jam.. jamais vu. » Tu ris mais c’est un peu jaune. Franchement, t’as honte de toi mais tu peux pas t’empêcher d’en finir ainsi. Au moins là, tu ne penses pas à toute la peine et la terreur que tu as semée avant de t’enfuir de Shangri-La. « T’as finis par.. l’avoir.. ton soulard du comptoir ? » Tu demandes en apercevant l’homme affalé sur le bar.

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@Elijah & Nyx

A n’en point douter…. Sa somnolence relevait certainement plus que d’une simple sieste de quelques minutes… ou quelques heures s’il fallait en croire à la tête. La fatigue n’était certainement pas le seul motivateur à son état, comment pouvais-tu le savoir ? C’est qu’un vieux cadavre fatigué ne sursauterait pas en entendant le doux bruit de l’alcool, n’est-ce pas ? Question rhétorique. Pour en voir d'innombrables exemples tous les soirs, tu en connaissais déjà la réponse.
De qui, entre le réveil et l’alcool causait toutefois le ralentissement de son cerveau ou tout du moins, de ses réponses, s’avérait être bien plus compliqué cependant… Non pas que tu n’avais pas ailleurs point d’avis sur la question : les deux étaient responsables mais la fatigue n’avait que donné un terrain propice à l’alcool pour cela. C’est qu’il ferait peine le messager de Dionysos, enfin messager, je m’entends Ce n’était que ton avis, très certainement biaisé par l’existence de votre relation et de celle que tu entretenais avec le dieu des plaisirs. Un ivrogne quelconque n’y prêterait certainement point attention, le plus intéressant étant, à ses yeux, le fond de son verre ou le manque de fond en l'occurrence.

« Ah.. » Point de doute désormais, lorsque le rire lui-même semble tout droit sorti d’un tombeau poussiéreux, c’est que l’interlocuteur est plus saoul que l’alcool lui-même. Cela dit… Il fallait le reconnaître, c’est qu’Elijah était loquace pour un mort vivant ; légèrement pataud, des mouvements pas très ordonnés mais loquace. On le comprenait même de surcroît ! Rien que pour cela tu étais certainement prête à l’applaudir. « Non mais je dormais pas. » dit-il en finissant son verre. Mmm….. C’est celaaaaa…. Et Dionysos est sobre 24h/24, 7j/7. A d’autres Elijah, à d’autres Au moins il semblait avoir l’alcool joyeux même si, à tes yeux, son sourire n’atteignait pas tout à fait ses yeux « Tsais qu’on dit que le demi… demi-dieux sont comme le bon vin…. Plus ils vieill… vieilli.. vieillissent plus ils sont……. Bons !» Joyeux, en apparence tout du moins mais incapable d’alligner trois mots. Au moins, même complètement ivre qu’il était le demi-dieu, il s’avérait assez lucide pour comprendre ce qu’on lui demandait.
Posant ton menton sur ta main, tu esquisses un sourire à son exclamation heureuse. C’est qu’il était dur de trouver le mot dans les méandres brumeuses de l’alcool, n’est-ce pas Elijah ? Pauvre homme, à peine sobre et tu débarquais avec du rhum et des verres, quelle cruauté ! « Bah le débile qu’a pend.. pondu ça, il m’a jam.. jamais vu. » Ahhh ça ! Tu n’allais certainement pas le nier, cela dit, de manière plus générale, il ne devait certainement point avoir vu beaucoup de demi-dieu dans son existence. Des ‘Elijah’ tu en observais tous les soirs, certains plus enclins à la débilité ou à la débauche que d’autres et lui, quoiqu’il en dise, n’en faisait certainement point partie.

« T’as finis par.. l’avoir.. ton soulard du comptoir ? » A ces mots, ta tête se tourne vers l’homme affalé, ou pour être parfaitement honnête, ce qui restait de l’homme en question avant de te tourner de nouveau vers Elijah. “Mm… Il a cependant réaliser l’exploit de tenir un peu plus longtemps que les autres membres de son espèce” ajoutas-tu, la moquerie facile… S’ils vous méprisaient certainement de leurs rues parfaites dans une île bien trop carré, bien trop propre…. Ici ils n’étaient rien et tu étais la première à rire de leurs misérables états. Quoiqu’il en soit…. “Toi en revanche… Qu’est-ce que tu fais là si tard ? Ton petit cul est jamais sur une chaise à la fermeture d’ordinaire” Les deux pieds dans le plat ? Certainement. Cela dit, à quoi bon faire des ronds de jambe à un homme alcoolisé simplement pour avoir des réponses ? Passer par 20 000 chemins pour avoir une réponse n’était certainement pas ton genre, tu n’avais pas la patience pour cela.

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@Elijah & @Nyx

Il est vrai que tu pourrais dormir dans ton lit, sans même enlever tes vêtements, affalé comme un cachalot, attendant que l’envie de vomir et les marteaux dans ton crâne cessent. Mais non, t’es là, à la table poisseuse du bar, incapable de lever tes fesses du tabouret en bois. C’est Nyx qui vient te sauver de cette situation honteuse et bordel, ouais, t’es misérable. T’oses parler du soulard éclaté sur le bar mais t’es franchement pas mieux. Tu ne l’as pas vu venir à vrai dire. Ce n’est pas une journée différentes des autres si on regarde bien. T’as fait ton taf, garder un œil sur Circé… Oh Circé, est-ce ton amour pour elle qui te plonge dans les maux de ton esprit torturé et qui te pousse à finir à moitié mort sur la première chaise que tu croises. Bonne question. Dans tous les cas, t’as vraiment l’air d’un con et quand t’ouvres la bouche, c’est pire. Ouais, les mots ne s’alignent pas très bien, pourtant tu essayes de toutes tes forces d’épeler une phrase correctement. Finalement, tu te fais comprendre, c’est le principal.

“Mm… Il a cependant réalisé l’exploit de tenir un peu plus longtemps que les autres membres de son espèce” Une espèce de soulards… Franchement, Amanh pourrait développer ça. Y’a pas que les demi-dieux et les sorciers qui comptent ! Les poivreaux aussi ont le droit de s’exprimer dans ce monde ! Tu te moques de celui qu’elle vient de laisser au bar mais t’es clairement pas mieux. En vrai, ses mots te font sourire et tu détournes ton regard de l’homme en question pour te concentrer sur ton interlocutrice. Tu reprends doucement tes esprits mais si tu te mets sur tes deux pieds, t’es certain que le monde va tanguer. Quoi que... ça ne t’étonnerait pas que cette île tangue de base juste pour donner l’illusion d’être défoncé et donc donner envie de continuer à consommer. Simple théorie mais tu pourrais faire quelques recherches… putain, les idées d’un mec bourré c’est pas dingue. “Toi en revanche… Qu’est-ce que tu fais là si tard ? Ton petit cul est jamais sur une chaise à la fermeture d’ordinaire” Sa question semble banale mais elle est tellement réelle que ça te fait réellement mal. C’est vrai que d’ordinaire tu picoles, mais jamais au point de te retrouver comme un zombie au fond du bar. Tu t’enfonces de plus en plus à mesure que les jours passent et c’est pire depuis que tu sais que tu n’auras bientôt plus besoin d’être auprès de Circé. Tu vois pas du tout ce que tu vas faire de ta vie sans elle. Elle a donné un sens heureux dans ta grande douleur. Là, c’est comme si tu redevenais le mec perdu qui fuit Shangri-La suite à la pire erreur de sa vie. Misérable. Pathétique même.

« Attends.. attends.. » Tu commences par dire en posant ta main sur la table pour te redresser. « Tu m’offres… un co… coup à boire ou… pas ? » Tu demandes en montrant du doigt la bouteille posée sur la table et les deux verres qui t’ont réveillé quelques minutes plus tôt. Tu perds pas le nord cela dit et tu imagines que tu pourrais mieux aligner tes mots si de l’alcool venait à nouveau brûler ton œsophage. T’essayes de faire ton plus beau sourire pour appuyer ta demande mais t’oses même pas imaginer la tête que ça te fait réellement. Même à Halloween, ça fait moins peur. « Je crois que… le temps es… est passé plus… plus… vite que d’habitude » Tu continues pour répondre à sa question non anodine. « Ou peut-être… que… que j’étais plus lent ? » Bon en vrai, t’essayes de gagner du temps parce que t’as pas vraiment envie de répondre ou alors t’es surtout honteux de tout ce bordel dans ta vie, orchestré seulement parce que t’as fait de la merde. « En fait, je suis dans la merde. » Ah bah forcément cette phrase-là, tu l’as dit sans aucuns problèmes ! C’est sorti tout seul et en vrai, ça fait du bien de te dire ! Tu poses ta tête contre le mur derrière toi, fermant les yeux pour essayer de retrouver ton sens de gravité. Cause perdue.

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@Elijah & Nyx

Certes, il est vrai que tu n’escomptais point une réponse immédiate à ta question. Tout du moins, point dans l’état dont il se trouvait puisqu’encore fallait-il se souvenir de la dite raison. Cependant, toute réponse quelle qu’elle soit aurait été préférable à ce brutal et simpliste changement de sujet qu’impliquait un “Attends… attends…” suivi d’un redressement de corps comme si les prochains mots à franchir les lèvres du mort-vivant s’avérait d’une capitale importante.
S’il fallait un jour, inscrire une image aux côtés de la définition de la patience, ce ne serait certainement pas ton portrait que l’on dresserait en égérie.
Ce n’était pourtant là point l’objet des désirs du petit garde du corps qui, de par son indication, semblait bien plus intéressé par un certain liquide ambré. “Tu m’offres… un co… coup à boire ou… pas ?” C’est qu’il ne perd point le nord le garçon…. Si la phrase eut été prononcé par d’autres, la moquerie aurait été facile : l’alcool attirait fortement les alcooliques et ces derniers n’arrivaient que rarement à étancher suffisamment leurs soifs. Venant d’Elijah toutefois, l’on ressentait presque un côté dramatique qui attirait la pitié… Dire que pourtant, tu en possédais si peu…. La boisson le rendrait peut-être plus lucide dans ses paroles ? D’un autre côté, peut-être pas
Il n’y avait point à douter en vérité, qu’il te faudrait sûrement user de tes pouvoirs dans ce domaine, quand bien même, tu ne les avais point utiliser depuis fort longtemps dans l’objectif d’éliminer l’alcool du corps de quelqu’un. C’était même généralement l’inverse…

“Je crois que… le temps es… est passé plus… plus… vite que d’habitude ” Ce que l’on appelait plus communément par ailleurs : Les effets extraordinaires de l’alcool trésor “Ou peut-être… que… que j’étais plus lent ?” C’était également une possibilité, toutefois, il te fallait être honnête : le pauvre homme ne faisait que ressentir la descente inévitable d’une belle montée d’euphorie suite à sa consommation excessive. Si tout du moins, le demi-dieu ne faisait point partie de ses pauvres martyrs à l’alcool triste. Qu’ils étaient une plaie ceux-là
Toutefois, aucune de ses réponses ne laissaient transparaître la moindre vérité quant aux véritables raisons de sa réponse et, pour cela, il était plus que temps d’user de tes pouvoirs : servir le premier verre tout en accélérant discrètement le dégrisement du demi-dieu était presque trop aisé, peut-être n’avais-tu point perdu tout tes acquis ?
“En fait, je suis dans la merde.” Voilà finalement la vérité que tu attendais avec impatience, désormais il était temps de creuser plus profond que la surface ne le laissait transparaître. C’était une conversation qui, nécessitait d’une part toute son attention et de l’autre, toute la lucidité dont il pourrait faire preuve. Il était hors de question d’attendre toute les demi-secondes qu’il trouve finalement ses mots. Arriveras-tu à suivre Elijah ?
Poussant du bout des doigts, le verre de rhum vers le gardien des secrets d’une certaine “lune de mes jours”.... Tu esquissais un sourire dans lequel tu te permettais de laisser transparaître toute la curiosité qui t’animais. “Là trésor, tu parles une langue que je comprends” Sur ces mots, tu enfilas la moitié de ton verre sans surprise avant de te pencher vers le demi-dieu, les mains croisés prête à boire la moindre de ses paroles tant il était si rare de le voir ainsi.

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@Elijah & @Nyx

Tu ne peux pas vraiment dire si c’est parce que c’est Nyx ou parce que t’es bourré que tu parles enfin. C’est sûr qu’elle sait te mettre en confiance et que vous avez toujours eu une sorte de relation amicale différente mais tu sais aussi, qu’avec son métier, elle a tous les talents pour faire parler les soulards comme toi. Tant pis, si tu ouvres la bouche pour t’expliquer, c’est que tu as besoin. Ou peut-être que tu nieras les faits demain matin.

Tu vois dans son regard que tu as attisé sa curiosité en tout cas. Tu la comprends. Tu passes beaucoup de temps dans ce bar mais il n’est jamais arrivé que tu te livres complètement sur ta vie. Parler pendant des heures, rire, oublier ses soucis, ça, c’est toi mais être honnête… ce n’est pas une de tes qualités. Si tu l’avais toujours été, tu ne serais sûrement pas dans cette situation aujourd’hui. Tu serais sûrement mort, en fait. Et pourquoi rester en vie ? Pour souffrir chaque jour de tes traumatismes, pour te rappeler tous les matins que ta vie n’est qu’un mensonge organisé. Mais quand tu te demandes pourquoi tu ne t’es pas encore jeté de l’île, le visage de Circé fait son apparition dans ton esprit. Ta bouée de sauvetage.

Nyx boit la moitié de son verre et tu fais de même. « Là trésor, tu parles une langue que je comprends » Tu ris à l’entente de ses mots, tu savais qu’elle adorerait t’écouter. Tu demandes brièvement si quelqu’un l’écoute elle… puis l’alcool reprend le dessus et tes erreurs sautent dans ton esprit, comme pour te rappeler chaque soir quelle merde tu as pu être. « Je sais pas par ou comm… commencer. » Tu dis, soufflant de rage lorsque tu n’arrives encore pas à aligner correctement tes mots. Par tous les Dieux, Elijah, reprends toi, c’pas la première fois que t’es déchiré. Un autre verre. Voilà, il te faut boire encore. Tu te penches pour récupérer ton verre, t’approchant même de Nyx, prête à t’écouter. « Bah alors, je te parle de quoi ? » Tu demandes avant de finir le fond de ton verre. « La fois ou une demi-déesse est morte par ma faute ? Comment juste derrière j’ai cramé la précieuse nature d’Artémis ou pourquoi je risque ma vie chaque jour en tombant amoureux de la protégée de Dionysos ? » En disant tout ça à voix haute, tu te mettrais bien une claque dans la gueule. Mais t’es con ou quoi.

Tu te recules pour poser ton dos contre le mur derrière toi et ta tête s’y pose aussi alors que tu souffles de mécontentement et aussi parce que t’as légèrement la tête qui tourne. « Tu veux les détails ou on se contente de boire ? » En vrai, c’est à toi de décider, mais tu poses la question parce que t’as pas le courage de te lancer. Puis de toute façon, ça sert à quoi de lui dire ? Bon, un autre verre, ça serait pas mal.

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