Circé || Rose perdue.

Depuis qu'elle est petite, sa mère lui a toujours répété cette phrase. Dès qu'elle avait un coup dur, on lui rappelait que derrière chaque averse, le soleil finirait par briller. Qu'il fallait être forte. C'est certainement ce qui a créé chez elle ce caractère de guerrière. Cette envie de se battre et de ne laisser personne lui marcher sur les pieds.
Grandissant aux côtés des autres Faes, Circé avait quelques amis de son âge. Mais celui qu'elle appréciait le plus, c'était sans nul doute Uliah. Il était un cousin de la famille royale et de la Reine Mab. Mais même s'ils n'étaient pas réellement du même rang, Circé l'appréciait énormément.
Elle a évolué à ses côtés. Elle a protégé ses secrets les plus sombres. Et elle a gardé précieusement chaque petite fleur qui lui offrait dès qu'ils passaient un moment ensemble. Uliah était son meilleur ami, son plus grand confident.

Puis sa vie a basculé avec sa rencontre avec Arès. Le Dieu de la Guerre, certainement l'homme le plus beau qu'elle n'ait jamais vu. Si charismatique, si charmant si ... Tout en réalité. Circé n'avait pas les mots pour le décrire, alors que son cœur s'accélérait chaque fois qu'il était dans les parages. Et pour attirer son attention, la Fae n'a pas trouvé mieux que de le provoquer en combat. Bien évidemment, il a accepté, sans chercher. Et malicieuse, Circé s'est présentée avec Uliah à ses côtés. A deux, ils avaient plus de chance de pouvoir le battre.



Et c'est donc ce qu'elle a fait en provoquant Arès. Malheureusement, même s'ils étaient doués avec Uliah, ils ont échoué. Elle s'est retrouvée avec la lame du Dieu de la Guerre sous la gorge. Mais loin d'être mauvaise perdante, Circé a accepté son châtiment. Mais il ne l'a pas tué. Bien au contraire, il lui a tendu la main et l'a aidé à se relever avant d'en faire de même avec Uliah. Ainsi, elle a appris à le connaître. A l'apprécier. Et surtout à l'aimer. Son grand amour, comme elle le disait souvent. Ils ont vécu de belles années l'un avec l'autre. A s'aime plus que de raison. Jusqu'à ce que la Destruction n'éclate. Jusqu'à ce qu'elle ne perde Uliah dans cette bataille.
Zeus, pour punir Arès de sa loyauté, la tua. Elle sentit le noir l'engloutir, jusqu'à ouvrir les yeux dans un endroit inconnu. Circé ignorait tout de l'endroit où elle se trouvait. Mais en réalité, le Dieu Dionysos venait de la sauver.
Pendant des jours, des mois ou même des années, Circé resta captive du frère d'Arès. Elle lutta dans un premier temps. Elle lutta pour l'amour qu'elle éprouvait pour Arès.


Mais elle avait perdu. Sous l'emprise de drogues et de sorts, elle oubliait celle qu'elle était. Elle devenait une autre. Une autre qui avait de la haine dans les veines. Envers Arès qui lui avait brisé le cœur. Arès qui était sa pire douleur et sa meilleure vengeance. Heureusement pour la brune, le Dionysos était là au quotidien. Il l'aidait, la soutenait. Sans lui, elle ne serait rien. Elle n'aurait plus l'envie de vivre, alors qu'elle n'a plus rien. Alors bien sûr, elle sait qu'elle doit arrêter. Mais la tentation est si belle ... Si douce. Et cela lui permet d'imaginer mille et une souffrances envers Arès.