Moon of my Life. [Elijah/Circé]

Moon of my Life.

 @Elijah  & Circé

Assise sur son lit, les genoux relevés contre sa poitrine, elle observe le ciel à travers les barreaux de sa fenêtre. Ses mèches brunes descendent en cascade dans son dos, alors que ses prunelles restent fixer sur l’extérieur. Le bout de ses doigts frappe doucement sur ses jambes, au rythme d’une mélodie qu’elle est la seule à attendre. Ses pensées tourbillonnent et produisent des centaines de petites étincelles lumineuses. C’est tellement étrange comme le Monde semble tourner rapidement et pourtant, qu’elle est toujours immobile. Est-ce que si elle venait à se lever, elle tournerait elle aussi ? Un sourire discret étire les lèvres de Circé, alors que cette dernière toujours l’ascension de la lune. L’Astre est tellement beau … Parfois, elle repense à sa vie avant. Sa vie avant le Dieu de la Guerre. Elle aimait cette nature dans laquelle elle a grandi. Mais il est venu tout gâcher avec ses flammes et sa Guerre. Inspirant doucement, alors que son cœur s’emballe face à la colère qui ronge son âme, Circé sait qu’elle ne doit pas céder. Un jour, elle obtiendra vengeance. Un jour, elle lui fera payer tout le mal qu’il a semé.

Se levant, lissant le tissu fin de sa robe blanche, Circé se dirige pieds nus vers la porte de sa chambre. Elle sait parfaitement qu’elle est surveillée, mais cela ne la dérange pas. Il lui semble que c’est pour son bien. Alors elle tourne gracieusement la poignée, avant de sortir. Ses pieds nus frôlent le sol froid en pierres, alors qu’elle se dirige vers les extérieurs. La Fae connaît ce lieu par cœur, ne sachant pas depuis combien de temps elle vit là maintenant. Sûrement trop d’années pour qu’elle puisse les compter … Un soupir lui échappe, alors qu’elle pousse les lourdes portes, se moquant de ne pas être habillée pour l’occasion. Ce n’est pas comme si elle risquait de croiser beaucoup de monde, en vue de l’heure !
Ses pieds nus frôlent doucement l’herbe humide par la fraîcheur de la nuit. Fermant les yeux, Circé lève la tête vers l’Astre lunaire, profitant des rayons qui parcourent son épiderme. Elle apprécie tellement l’obscurité et la nuit. Entendant des chaussures qui raclent le sol derrière elle, la Fae ne se retourne pas pour autant. Elle connaît ce pas. Ouvrant simplement les yeux, la brune continue de regarder vers le ciel étoilé. « Ce n’est pas toi qui gardais ma porte cette nuit. » Sa voix cristalline raisonne dans l’air nocturne, sans aucune trace de jugement. Une simple affirmation, alors qu’elle ne l’a pas vu en ouvrant sa porte de chambre. Circé se doute qu’il ne peut pas être toujours là, même si elle préfère quand il se trouve à ses côtés. Il a quelque chose de réconfortant que les autres n’ont pas. Et puis, s’il avait été là, peut-être l’aurait-il empêché de sortir pieds nus et vêtue d’une simple robe blanche légère ? « Tu étais occupé ? » Elle demande simplement, alors qu’il a sûrement une vie en dehors de ce travail. Du moins, c’est ce qu’elle se répète en attendant qu’Elijah revienne lorsqu’il s’absente. Avançant, la Fae vient à poser la main sur un jeune cerisier. Il n’est pas encore très haut, mais elle ne doute pas une seconde qu’il deviendra un arbre robuste. Ce petit verger et potager, c’est son jardin. Là où elle se sent le mieux. Un caprice qu’elle a eu il y a quelque temps maintenant. « Parfois … Je me demande ce que serait ma vie … » S’il n’y avait pas eu tous les évènements qu’elle a pu traverser. Un élan de lucidité avant que son esprit ne se retrouve de nouveau embué par toutes les drogues qu’elle prend, bien qu’elle essaye d’arrêter. Pour Dionysos, qui la soutient dans cette démarche. S’asseyant dans l’herbe fraiche, les genoux repliés sur sa poitrine, elle frissonne doucement avant de tourner la tête vers Elijah. « Raconte-moi comment c’est là dehors … »

BY PHANTASMAGORIA

Moon of my Life.

 @Circé  & Elijah

A mesure que tu marches pour rejoindre ta prison dorée, les bruits infâmes des nuits d’Amanh s’estompent. Même si apprécies les quelques soirées de libre que tu as, tu n’aimes pas rester jusqu’au bout de la soirée, préférant désormais le calme de terres reculées de l’îles. Lorsque tu te rends dans la ville, tu en profites pour faire le plein de ce dont tu as besoin. Essentiellement de l’alcool, évidemment. Mais ce soir, tu rentres presque sombre, le coeur plutôt léger, tes maux ne t’ayant pas hantés autant qu’à l’habitude. Tu observes les environs, cherchant l’émerveillement dans ce que tu trouves mais ce n’est pas aussi beau que Shangri La et encore moins aussi paisible que ta terre natale. C’est un reflex pour toi d’essayer de te convaincre que ce que tu as es bon mais il faut être honnête désormais, ce qui fait de toi un homme heureux est rare dans ces contrées.

« Tu peux y aller. » Tu informes l’homme qui t’a remplacé durant les quelques heures ou tu t’es absenté du repère. Ce n’est jamais la même personne qui vient et tu te demandes souvent ce qui leur arrive après leur courte mission. Tu parcours la maison et trouve la porte de la chambre de Circé ouverte. Tes yeux se révulsent mais tu souris en sachant pertinemment ou elle se trouve. Le potager qui se trouve à l’arrière est son refuge et tu dois avouer qu’il est souvent le tient également. Surtout si elle s’y trouve. Dehors, elle profite des lueurs de l’astre lunaire. Tu la connais maintenant et tu sais pertinemment qu’elle préfère l’ambiance de la nuit à celle du jour. Et tu la comprends sur ce point.

« Ce n’est pas toi qui gardais ma porte cette nuit. » Dit-elle lorsque tu t’approches doucement derrière elle. Circé ne se retourne pas et t’as reconnu à l’instant même ou elle a entendu tes pas. « Tu étais occupé ? » Demande-t-elle alors que tu la rejoins pour se trouver à sa hauteur. Tout comme elle, tu lèves ton visage vers le ciel, vers ces étoiles que tu imagines souvent comme étant le reflet de ceux que tu as perdu. Ta famille, tes proches, tes amis, Ana.. Peut-être veillent-t-ils sur toi. « J’avais des courses à faire en ville. » Tu répond simplement sans donner plus de détails. Circé à sûrement déjà remarqué cette petite addiction, tout comme tu es lucide sur les siennes mais c’est un sujet que vous abordés rarement. Circé pose sa main contre le cerisier devant vous, pas encore mature, pas encore l’être sublime qu’il deviendra un jour. « Parfois … Je me demande ce que serait ma vie … » Annonce-t-elle alors qu’elle reste rivé sur la nature de son jardin tant demandé. Tu aurais tant aimé la connaître dans un autre contexte aussi. Loin de cette prison cachée, loin des barreaux, loin de limites de cette propriété surprotégée. Circé n’est pas souvent aussi lucide sur ses conditions de vie, préférant oublier son calvaire grâce aux drogues que tu apportes le dieu de cet île, celui qui vous cache ici depuis tant d’années. Tu ne réponds rien parce que tu ne peux rien faire pour elle et en plus, tu n’as aucune idée du genre de vie qu’elle pourrait mener si elle n’était pas là. Vous seriez-vous rencontrés ? Sûrement pas. Pourtant aujourd’hui elle est presque la seule et unique personne qui fleurit réellement ta vie.

Elle s’assoit alors sur le col, dans l’herbe humide de la fraicheur de la nuit. Sa peau semble frissonner alors tu retires ta veste de velours pour la déposer sur ses épaules, sans un mot. Tu la rejoins ensuite en t’asseyant à ses côtés, en tailleur. « Raconte-moi comment c’est là dehors … » Demande-t-elle et tu te retrouves face à un dilemme. Tu tournes la tête pour l’observer, son regard pensif traduit de ses nombreux questionnement sur le monde extérieur. Tu ne peux que te mettre à sa place et ressentir sa peine. « C’est… bruyant. » Sont les premiers mots qui sortent de ta bouche quand tu penses au reste de l’île. Dépravation, luxure, alcool et plaisirs. Un doux mélange de fête et d’horreur. Le tableau d’une ville qui s’amuse cachant en arrière sale une vie sans foi, ni loi. « Les habitants de cette île mettent un point d’honneur à profiter de chaque plaisirs de la vie. La fête, les jeux, les rires… le sexe. » Tu ajoutes alors en réfléchissant à la meilleurs manière de décrire les terres sur lesquelles vous êtes. Ce n’est pas d’ici que tu aimerais lui parler, tu préfèrerais lui présenter Shangri La, l’emmener près de ta rivière préférée, lui montrer la danse des couleurs des millions de fleurs qui jonchent l’île. Elle adorerait, tu en es sûr. « Je n’aime pas cet endroit en réalité, je préfère l’île sur laquelle j’ai le plus vécu, celle de la déesse Artémis. » Tu lui avoues dans un calme plat, jouant de tes doigts avec l’herbe mouillée. Tu sens une angoisse monter en toi dès que tu prononces le nom de celle qui t’a tant aidé auparavant. « Qu’aurais-tu envie de voir, toi ? » Tu demandes, réellement intrigué. Peut-être qu’un jour vous aurez la chance de pouvoir arpenter les îles ensemble. Si seulement tu pouvais réellement te montrer au grand jour…

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Moon of my Life.

 @Elijah  & Circé

Entendant le bruit des pas d’Elijah, Circé ne se retourne pas. La brune connaît parfaitement le son de ses chaussures qui marchent sur le sol, pour l’avoir entendu certainement des centaines de fois. Sans parler que personne ne peut avoir l’audace de s’infiltrer dans la maison de Dionysos sans autorisation. Il faudrait certainement être fou ou suicidaire. Les doigts de la Fae viennent caresser délicatement un jeu cerisier, bien loin d’avoir atteint sa grandeur, mais qu’elle ne peut que trouver magnifique. Ce petit potager, c’est son jardin secret. L’endroit où elle aime se réfugier à toute heure du jour et de la nuit, quand il n’y a personne. Etrangement, cela ne dérange pas Circé qu’Elijah soit à ses côtés dans son repère. Il n’est pas bruyant. Il est juste là … et ça l’apaise. La brune ne relève pas sur le fait qu’il avait des courses à faire. Elle comprend, alors qu’il ne peut pas être toujours ici. Avec elle. Il a sûrement une vie de famille qui l’atteint une fois l’enceinte de la maison franchie. Comment pourrait-elle lui en vouloir ? La solitude n’est certainement pas faite pour tout le monde. Reprenant la parole, elle s’interroge. Une lueur de lucidité dans l’esprit de Circé, qui s’éteint bien trop vite.

S’asseyant dans l’herbe humide et froide, elle sursaute légèrement en sentant la veste sur ses frêles épaules. Un sourire étire ses lèvres pour remercier Elijah, alors qu’elle serre les pants en tissu pour se protéger du froid nocturne. Un doux parfum se dégage du vêtement et Circé se surprend à inspirer délicatement pour s’en gorger. C’est si agréable ! Les yeux toujours rivés sur la lune, la Fae demande doucement à son garde du corps de lui expliquer comment est l’extérieur. Cela a tellement dû changer depuis le temps … Est-ce qu’elle reconnaîtrait ce nouveau monde ? Circé n’en est pas certaine. Et dans le fond, si elle se montre honnête avec elle-même, elle en éprouverait même une certaine crainte. Elijah répond et la brune tourne la tête vers lui. Bruyant ? Comment ça ? L’explication pique sa curiosité, autant que ça l’effraie à l’idée d’un jour, retourner dans un tel lieu. C’est bien loin de tout ce qu’elle a connu … Et elle n’est pas certaine de réussir à apprécier cette île. La déesse Artémis ? La sœur d’Ar… Non, elle ne doit pas penser à lui. Pas maintenant. Circé desserre les poings qu’elle avait certainement serrer face à sa pensée, alors qu’il vient à lui retourner la question. « La nature … Elle me manque. Ce n'est pas comme ici. » C’est l’endroit où la brune a grandi. Alors comment peut-elle être aussi loin de tout ça maintenant. Tournant son regard brillant vers Elijah, Circé tend son index pour le poser délicatement sur sa tempe. « Tu pourrais me montrer ton île … Je ne regarderai que ça, je te le promets … » Il est vrai qu’elle peut lire dans les pensées. Mais elle fait toujours attention à ne pas entrer dans l’esprit de ceux qui lui sont proches. Même si parfois, son don lui échappe. Alors que sa peau froide est en contact avec celle d’Elijah, la brune sent un frisson courir le long de sa colonne vertébrale. C’est si plaisant, si agréable … alors elle vient à glisser ses doigts sur sa joue, en une douce caresse. Et une pensée vient s’inscrire dans son esprit. Elle devrait se taire mais Circé a l’esprit trop embrumé pour ça. « Tu ne devrais pas avoir cet air si triste sur ton visage … Tu es si beau quand tu souris. » Elle rougit doucement, alors qu’elle l’a vu une fois dans son esprit. Il était accompagné, mais elle ne voyait que lui. Lui et la nature qui l’entourait. Son pouce vient caresser ses lèvres, et son regard ne quitte pas le mouvement qui est hypnotique. Elles sont si douces ! Circé peut sentir son souffle sur son épiderme. « Est-ce que tu souris quand tu n’es pas avec moi ? » Dans le fond, c’est peut-être elle qui le rend malheureux ? Une lueur triste vient voiler son regard à cette idée.

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Moon of my Life.

 @Circé  & Elijah

Penser à ton ancienne vie ne te fait plus aussi mal qu’avant. Bien sûr, tu es nostalgique de ce temps ou tu étais libre de tes mouvements, ou tu pouvais profiter de chaque instant de ta vie sans avoir peur qu’une déesse de fasse payer ton geste pour toujours. Mais étonnement, tu aimes pouvoir en parler avec Circé. On pourrait croire que cette douce prison d’Amanh est un calvaire pour toi mais tu as vite compris que la vie avec la belle Face serait plus paisible que prévue. Tu as été surpris d’apprécier chaque minute à ses côtés, de profiter de chaque instant spécial ou non, surpris de te réveiller le matin avec une certaine impatience de la retrouver.

C’est pour cette raison que tu n’as pas hésité une seconde avant de la rejoindre dans le jardin. C’est son endroit à elle mais tu sais que tu peux te permettre d’y aller. Et elle ne te repousse jamais. Parce qu’il y a ce lien spécial entre vous que tu peux pas expliquer. Ou que tu ne veux pas, plutôt. Circé te répond et vous avez un point commun : la nature vous manque tous les deux. Ton regard se penche vers elle alors qu’elle dépose son doigt sur ta tempe. C’est vrai que tu connais son don et tu lui fais assez confiance pour savoir qu’elle n’ira pas trifouiller dans ton esprit sans ton consentement. Son geste te fait sourire tandis que tu voltiges en sentant sa peau contre la tienne. Tu ne réponds pas parce que la main de Circé glisse sur ta joue créant en toi un frisson intense, une réaction corporelle qui en dit long sur les pensées déplacées de ton esprit. Tu ne peux pas, tu n’as pas le droit de penser à elle comme ça.

Ton sourire disparait alors… parce que tu sais que tu pourrais compliquer les choses en quelques secondes, parce que tu ne dois pas prendre le risque que tout s’arrête simplement parce que ton coeur s’emballe chaque fois que tu te trouves proche de Circé. « Tu ne devrais pas avoir cet air si triste sur ton visage … Tu es si beau quand tu souris. » Un petit rire s’échappe d’entre tes lèvres à l’écoute des mots de la belle Fae. Cette aisance à te dire ces choses te fait toujours chaud au coeur et en même temps, tu ne sais pas comment réagir. Tu voudrais lui répondre qu’elle est la créature la plus merveilleuse que tu connaisses mais tu te retiens, ne sachant pas si tes pensées exploseront un jour. « Est-ce que tu souris quand tu n’es pas avec moi ? » Demande-t-elle alors que ses doigts caressent tes lèvres. Pendant quelques secondes tes yeux se ferment pendant que tu imagines que ce sont ses lèvres qui sont contre les tiennes. Une chaleur intense se produit dans ton corps et tu as du mal à redescendre de c paradis imaginaire.

Quand tu ouvres les yeux, vos regards se figent l’un dans l’autre. La lune reflette dans l’océan de ses yeux, créant une perfection que tu ne peux d’écrire. Ton sourire revient, sincère et touché. Juste pour elle. « Je ne souris que lorsque tu es là. » Tu réponds en murmurant, comme si tu voulais cacher même aux astres ce que tu ressens pour Circé. Comme si ce n’était pas évident. Comme si ça ne se lisait pas dans ton regard. Doucement tu attrapes la main de Circé, celle qui profitait de tes lèvres et tu viens la poser sur ta tempe. Tu gardes ta main contre la sienne pour qu’elle ne quitte pas ton visage. Instinctivement tu viens blottir ton crâne contre sa peau. En même temps, tu viens poser ta main sur sa joue que tu caresses doucement. Comme si vous étiez connectés. « Regarde dans mes souvenirs… Regarde la beauté de cette nature qui était la mienne. » Tu lui demandes doucement, imaginant pouvoir un jour fouler les terres de Shangri La à ses côtés. « J’ai espoir qu’un jour on puisse s’y rendre ensemble. » Tu rajoutes alors en attendant qu’elle s’empare de ton esprit. Elle est si belle… Sa peau brille, elle est comme une étoile. Ton étoile. « Euh par contre, regarde que ça… Je serai gêné que tu vois tout ce que mon esprit fabrique en ce moment. » Tu ajoutes accompagné d’un clin d’oeil dans une ambiance bien différente. Ça te fait rire et paniqué à l’idée qu’elle voit cette imagine de toi qui craque toutes les barrières et qui te penche pour goûter ses lèvres charnues.

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Moon of my Life.

 @Elijah  & Circé

Lorsqu’elle lui répond, Circé n’a aucune hésitation dans la voix. Elle sait parfaitement que si elle le pouvait, elle voudrait retourner dans la nature où elle a grandi. Mais elle craint de ne jamais la reconnaître, ni même de la revoir, alors qu’elle reste entre ces murs. C’est certainement le mieux pour elle, alors que Dionysos est là pour l’aider à s’en sortir. Un jour, la Fae sait qu’elle arrivera à ne plus être dépendante de toutes ces substances qu’elle prend. Mais il faut du temps, alors que cela l’aide certainement à ne pas sombrer. Sa vengeance envers le Dieu de la Guerre est trop grande pour son corps frêle. Elle ne pourrait certainement pas le supporter si Dionysos et Elijah n’étaient pas à ses côtés pour la soutenir.

Ses doigts viennent tendrement caresser les lèvres de l’homme assis à ses côtés, avant que Circé ne vienne à s’inquiéter de ne jamais le voir sourire. Peut-être que de venir la voir le rend malheureux ? Et s’il y a bien une chose que la Fae refuse, c’est de le voir privé de bonheur par sa faute. Un frisson remonte le long de sa colonne vertébrale, alors qu’elle voudrait toucher ses lèvres des siennes pour savoir si elles sont aussi douces que sous la pulpe de son doigt. Elle n’en doute pas une seconde. Mais cela fait tellement de temps qu’elle n’a pas frôlé de lèvres … Est-ce qu’elle saura encore comment faire ? Est-ce qu’Elijah lui brisera le cœur comme le Dieu l’a fait ? Non, la brune ne peut pas y penser. Elle ne pourra pas haïr les deux hommes à la fois. Elle préférera trépasser, plutôt que de haïr Elijah.

Le fixant de ses yeux grands ouverts, bien que légèrement inquiète, Circé ne peut se détacher de lui. Elle voudrait pouvoir demander à Cronos d’arrêter le temps, afin de pouvoir rester pour toujours à ses côtés, dans cet endroit qui est si cher à son cœur. Et finalement, les deux lippes d’Elijah remonte pour former un sourire. Il réchauffe le cœur de la Fae, alors qu’elle n’a certainement jamais vu quelque chose d’aussi beau. Même la Nature ne peut être aussi belle que l’homme qui lui sourit avec une tendresse infinie. Ses joues rosissent face à cette déclaration murmurée, alors que son cœur bat la chamade sous sa peau pale. Elle voudrait lui répondre qu’elle aussi, mais aucun mot ne semble assez fort pour avouer qu’elle ressent la même chose. Qu’il n’y a qu’à ses côtés qu’elle a envie de sourire et de rire.
Délicatement, Elijah frôle ses doigts et les posent sur sa tempe. Sa tête est blottie au creux de la paume de Circé, alors qu’elle n’ose plus bouger. Ni respirer, alors qu’elle a l’impression de rêver. Si c’est un rêve, elle ne veut jamais se réveiller. Il est l’oxygène dont elle a besoin pour garder la tête hors de ses ténèbres. Les doigts d’Elijah se posent sur sa joue rouge et brûlante et pourtant, Circé ne le quitte pas du regard. Un sourire malicieux étire les lèvres de la Fae, alors qu’elle lui chuchote sur le ton de la confidence. « Je n’irai pas regarder ce dont à quoi tu penses en ce moment, je te le promets. » Elle ne veut pas voir s’il pense à la femme qui doit partager sa vie, une fois qu’il a quitté ces longs murs où Circé se trouve.

Fermant les yeux, afin de profiter pleinement de ce moment, elle est assaillie par des nuances de verts, toutes plus belles les unes que les autres. C’est si magnifique ! Cela ressemble tellement à l’endroit où elle a grandi. Celui de sa nature qui lui manque terriblement. Un sourire étire ses lèvres, alors qu’elle peut presque sentir le parfum qui se dégage de la végétation. « C’est magnifique … J’aimerai tellement y être. Montre-moi encore cet endroit, s'il te plaît. » La Fae souffle doucement, appréciant de s'éloigner et de voir autre chose. Et soudain, elle voit une silhouette féminine. Il faut qu’elle s’éloigne. Circé n’a pas le droit d’entrer dans son esprit comme ça. Alors elle ouvre les yeux, rompant ce moment et vient à remonter ses jambes contre sa poitrine pour se protéger. « Je suis désolée … Tu as pensé à ta femme et je l’ai vu rapidement. » Le ‘ta’ qui lui arrache le cœur, alors qu’elle le sent devenir miettes. Inspirant, Circé rompt le contact en récupérant sa main avant de détourner le regard. « Elle est très belle … » Elle murmure, avant de se mordre les lèvres pour ne pas se laisser submerger. La Fae comprend pourquoi il ne s’intéressera jamais à elle. Elle est seule finalement. Terriblement seule.

BY PHANTASMAGORIA

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 @Circé  & Elijah

Tu as perdu ton sourire il y a longtemps. Entre le moment où le monde a implosé et le jour où tu as foutu ta vie en l’air en quelques secondes, en une erreur. Mais lorsque Circé demande a voir tes lèvres s’étirées vers le haut, tu n’hésites pas. Y’a-t-il une meilleure personne qu’elle pour te rendre si heureux ? Non. Elle est ta seule source de bonheur dans ce flou noir qui fait ta vie. Tout est si sombre mais lorsque tu vois la Fae, une lueur de lumière vient illuminer ton quotidien.

A son touché, tu frisonnes. Réduire l’espace entre vous, sentir sa peau contre la tienne, son souffle si proche. C’est à la fois une joie et une torture. Résister… tu ne sais pas jusqu’à quel point tu en seras capable. Tu ne veux pas aller trop loin au risque de briser cette relation si spéciale, si intense et à la fois douce. Tu la regardes alors qu’elle trifouille dans ton esprit, alors qu’elle explore les magnifiques souvenirs qu’il te reste de tes années de vie sur Shangri-La. C’est la première fois que tu t’ouvres autant à elle. Vous parlez souvent, beaucoup, pendant des heures mais jamais tu ne l’avais laissé passer cette frontière. Finalement, ça ne te dérange pas. Tu lui demandes tout de même de ne pas aller voir autre chose que tes souvenirs. Tu ne voudrais pas qu’elle découvre que sa personne hante tes rêves et tes cauchemars. « C’est magnifique … J’aimerai tellement y être. Montre-moi encore cet endroit, s'il te plaît. »  Elle sourit. Bon dieu ce qu’elle est belle. C’est ce que tu lui offres qui lui procure cette joie et tu adores ça. A ton tour, tu souris, émerveillé, parfaitement en symbiose avec ce moment. Soudain tout s’arrête, la Fae ouvre de nouveau les yeux, s’éloigne et remonte ses genoux contre elle. Tu perds ton sourire dans la seconde, ne comprenant pas la situation. A-t-elle vu autre chose ? Putain. C’était finalement une mauvaise idée. Si elle voyait ce qu’il s’est passé sur l’île d’Artémis… la mort de ton amante… le feu… C’est pas possible. Tu sens la panique te monter.

« Je suis désolée … Tu as pensé à ta femme et je l’ai vu rapidement. » Tu hausses les sourcils, surpris et un peu amusé. Ta femme ? Y’en a pas très cher. Cela dit tu restes perplexe sur la manière de la contredire sans lui dire que c’est elle l’unique femme qui ère dans cet esprit. Tu souffles, un léger rire quittant tes lèvres. Merde. Elle retire sa main de ton visage et détourne le regard. Elle semble brisée. Plus que d’habitude. Sa solitude doit la peser pour tout de suite penser que tu pourrais être marié. Si elle savait à quel point tu es seul aussi. Elle ta seule source de distraction. Et ça te va parfaitement. Ce n’est pas les quelques mots échangés contre de l’alcool en ville qui te satisferont.  « Elle est très belle … » Elle ajoute. Tu rigoles à nouveau, elle ne doit pas comprendre. Si elle a vu ce visage… alors elle doit se trouver très belle. A moins que ce n’était la demi-déesse que tu as laissé tomber dans le vide… impossible, elle aurait vu bien plus que ça. Souffle Elijah, ça va aller.

« Je n’ai pas de femme, Circé. » Tu dis simplement en regardant de nouveau vers le ciel. Tu ne veux pas affronter son regard plein d’incompréhension et de questions, peut-être. Tu joues avec tes doigts, tes angoisses reprenant le dessus. T’as besoin d’une bonne choppe là. Sans un mot, tu te lèves pour aller récupérer le sac que tu as ramené de la ville. Amanh a bien des défauts mais tu trouves toujours ce dont tu as besoin : de l’alcool. Tu viens doucement te rasseoir aux côtés de la belle Circé, ouvrant la bouteille de cet élixir. Sans hésiter, tu mets le culot à ta bouche et tu prends une première gorgée. Sans rien dire tu lui tends la bouteille. Tu sais qu’elle prend beaucoup de drogues et tu ne poses jamais de question à ce sujet mais tu ne sais pas si elle est aussi adepte des boissons de ce genre. « Quand je ne suis pas là… » Tu commences, un peu hésitant. « Je ne vois personne. » Tu racles ta gorge. C’est compliqué de se confier. Même avec Circé. Nouvelle gorgée d’alcool. Fait effet putain. Tu n’arrives même plus à tourner la tête pour la regarder. Et si tu lui inspirais de la pitié ? Ou bien si elle te trouvait beaucoup moins intéressant en sachant que tu ne vis que pour te cacher. « J’ai mes raisons mais… je ne peux pas beaucoup m’éloigner d’ici et je ne peux pas interagir avec beaucoup de monde. » Tu ajoutes sans en dire trop, impossible de lui expliquer les réelles raisons de ta venue ici. Tu ne rien lui dire… même pas pourquoi tu ne cèderas pas à embrasser ses lèvres comme tu en rêves à l’instant. « En fait, je n’ai qu’ici… je n’ai que toi. » Tu attrapes de nouveau la bouteille et tu prends une plus grosse gorgée. Le courage ça s’achète pas par hasard ?

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 @Elijah  & Circé

Ce moment semble suspendu dans le temps. Circé regarde à travers ses yeux l’endroit remplit de végétation. C’est tellement beau ! Elle pourrait presque sentir l’odeur de pluie autour d’elle, sentir la douce caresse de l’herbe sur son épiderme ou même entendre le chant des oiseaux qu’elle a toujours trouvé apaisant. Cela rappelle à la Fae l’endroit où elle a toujours vécu, l’endroit où elle a grandi. Et c’est tellement différent de cet endroit. Bien sûr, Circé est reconnaissante à Dionysos de l’aider de la sorte et de lui permettre d’avoir un endroit sécuritaire. Mais parfois, elle aimerait pourvoir retrouver cette Nature où elle a évolué. C’est bien pour cette raison que la brune est reconnaissante d’avoir pu créer un petit potager et verger, afin de ne jamais oublier réellement d’où elle vient.

Malheureusement pour Circé, une femme se dessine dans l’esprit d’Eijah, rompant la magie de ce moment. Comme si une tâche sombre venait d’apparaître dans le souvenir, et engloutissait tout sur son passage. La Fae ne veut pas risquer de voir cette femme dans le détail, alors qu’une étrange jalousie vient enserrer son cœur. La brune se replie sur elle-même, venant rompre le contact en remontant ses jambes contre sa poitrine. Même si elle n’a pas voulu voir la femme d’Elijah, elle a remarqué un détail malgré tout : sa beauté. Elle était superbe ! Du moins, c’est ainsi que l’homme la voyait et donc ce que Circé a ressenti au plus profond de son être. Jamais il ne l’a regardé avec une telle lueur. Elle aurait presque envie de courir se réfugier dans sa chambre, de laisser un nouveau cachet glissait le long de sa gorge. Cela apaisera peut-être la douleur qui est en train de ravager chaque veine sous sa peau.
Elijah reprend la parole et Circé n’arrive pas à croire. Il est si beau … Comment pourrait-il être seul ? Et il se lève. La panique la gagne. Il part déjà ? Il l’abandonne ? Il retourne retrouver cette femme qui n’est pas la sienne ? La bile remonte le long de sa gorge, alors que les battements de son cœur sont assourdissants. Elle doit se faire violence pour ne pas tendre la main dans sa direction pour le retenir. Elle n’en a pas le droit. Alors elle enfonce ses ongles dans sa paume, formant des petits croissants de lune sur sa peau. Mais cela lui évite de faire une bêtise et de se prendre un refus qui la détruirait.

Un soupir échappe à Circé, alors qu’il vient finalement se rasseoir, une bouteille à la main. Circé n’est pas dérangée par l’alcool, mais c’est certainement une des premières fois qu’elle le voit prendre une telle bouteille. Son esprit lui souffle que c’est un besoin urgent. Secouant la tête, Circé sort des pensées d’Elijah. Elle ne doit pas y aller ! Attrapant la bouteille, elle la porte à ses lèvres. C’est comme si elle pouvait sentir celles d’Elijah dessus. Sa chaleur. C’est agréable. Et il avoue ne voir personne. Un sourire triste se dessine sur les lèvres de Circé, alors qu’elle le voit prendre une nouvelle gorgée. « Je suis désolée que tu ne puisses pas t’éloigner. » Elle le pense sincèrement. Même si dans le fond, elle est soulagée. Car il ne partira jamais loin d’elle. Ainsi, la Fae ne se retrouvera pas seule. Et quand la vérité tombe, Circé porte son regard sur elle. Il fuit son regard. Alors la brune tend délicatement la main pour la poser sur sa joue, le forçant à la regarder. Son pouce trace la forme de sa pommette d’un geste remplit de tendresse et de douceur. « Et je n’ai que toi. Enfin il y a Dionysos mais … c’est différent. Toi, tu me fais être… vivante. » Circé rougit doucement, tout en continuant de caresser sa joue tendrement. Avançant un peu, elle s’approche et le regarde dans les yeux, voulant lui montrer sa sincérité. « Je serais avec toi pour toujours, je te le promets. »

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 @Circé  & Elijah

Tu savais qu’il y avait un risque en laissant Circé s’aventurer dans ton esprit mais tu voulais tellement lui partager les images de la nature époustouflante de Shangri La que tu n’as pas su lui dire non. Evidemment qu’elle a aperçu sa silhouette, t’es incapable de la sortir de tes pensées. Même quand l’alcool coule à outrance dans tes veines, elle est là, quand tu quittes le repère, elle est là, quand tu dors, elle est encore là. Alors, comme chaque fois que tu sens l’angoisse envahir ton corps, tu compenses avec cet alcool que tu vas chercher chaque semaine. Cette fois-ci, tu décides de partager avec elle. Si tu étais raisonnable, tu serais allé boire seul dans une chambre pour être sûr de ne pas déraper. Parce que tu connais les enjeux des sentiments qui enveloppent ton cœur.

Malgré tout, tu décides de te confier à Circé. Même si ton regard est fuyant, que tu ne veux qu’elle lise la souffrance sur ton visage, tu lui avoues la solitude qui te pèse aussi. Elle peut s’imaginer une vie pour toi en dehors d’ici mais il n’y a rien. Tu as mérité cette condition, c’est de ta faute si ta propre vie est devenue une prison. Contrairement à Circé qui n’a pas décidé d’être là. Enfin, c’est ce que tu crois. Dionysos ne t’a jamais expliqué les raisons de la présence de la Fae ici, ni pourquoi elle ne peut pas partir d’ici. Tu imagines le pire et même parfois, tu imagines pouvoir vous sortir de là et vous cacher sans avoir la pression de personne. Mais tu as déjà Artémis à tes trousses, tu refuses d’avoir un autre Dieu qui veut te tuer. Ou alors est-ce la solution finale ?

« Je suis désolée que tu ne puisses pas t’éloigner. » Dit-elle, le ton sa voix traduisant d’une tristesse que vous partagez. C’est un peu comique de se retrouver si proche de quelque parce que vous avez la même douleur au fond du cœur… Tu ne peux pas la regarder, pas quand tes pensées te dictent des mauvaises choses. Mais elle le remarque et vient poser ses doigts sur ta joue. Sa chaleur te transperce, te rassure, t’apaise. Tu tournes alors le visage vers elle, découvrant de nouveau sa beauté, submergé par cette aura délicieuse. « Et je n’ai que toi. Enfin il y a Dionysos mais … c’est différent. Toi, tu me fais être… vivante. » Avoue-t-elle, les joues devenant rouges. Merde, elle est si mignonne avec ce teint rosé. Et ses mots sont tellement… réels ? Tu ressens la même chose. Et vous ne devriez pas ! C’est trop dangereux. Tu veux bien mettre ta vie en danger pour elle mais tu refuses qu’elle soit punie à cause de ta personne. « Je serais avec toi pour toujours, je te le promets. » Vos regards sont liés, on sent la sincérité dans chacun de ses mots. Ton cœur se serre. T’es à la fois heureux d’entendre sa vérité et malheureux de ne pas pouvoir exposer clairement les tiens.

Sa main caresse toujours ta joue et tu penches ton visage pour pouvoir réellement te lover contre sa paume, fermant les yeux pour apprécier et savourer ce moment. Tu aimerais pouvoir imprimer dans ton esprit la sensation de sa peau sur la tienne. Ça te fait mal, c’est une torture de devoir résister à l’évidence. Tu ouvres de nouveau les yeux et viens attraper son autre main dans la tienne, serrant ses doigts autour des siens. « Je serai toujours là pour toi aussi. » Tu avoues sincèrement, ton regard ne cachant malheureusement pas cet amour trop grand. C’est vrai, même si votre relation doit rester à ce stade, tu seras toujours là pour l’aimer, l’aider, la protéger, la divertir, tout ce qu’elle voudra. « Mais j’espère qu’un jour tu pourras te libérer de cet endroit et découvrir les natures incroyables de ce monde. » Même si ça doit être sans toi… tu veux qu’elle soit libre et heureuse. Tu tournes ton visage de nouveau vers les étoiles et tu attrapes la bouteille pour boire une nouvelle gorgée. L’alcool ne monte plus aussi vite qu’avant, l’habitude ayant prit le pas. « Je ne peux pas lire dans ton esprit alors… » Tu hésites quelques seconde. « Est-ce que tu pourrais me parler de ta vie d’avant ? Avant d’être ici je veux dire. » Tu finis par demander, réellement curieux. Ce n’est pas malsain, seulement le besoin de la connaitre d’avantage, d’avoir une idée de la personne qu’elle a pu être. A-t-elle été heureuse ? amoureuse ? insouciante ? Est-ce que la vie lui a fait quelques cadeaux avant de l’enfermer ainsi ? Tu voudrais tout savoir.

BY PHANTASMAGORIA

Moon of my Life.

 @Elijah  & Circé

La sincérité perce dans la voix de la Fae, alors qu’elle comprend qu’il souffre des chaînes que la vie semble lui avoir imposées. Bien sûr que Circé aimerait pouvoir l’aider, l’apaiser, le soutenir et résoudre ses problèmes. Mais comment le pourrait-elle, elle qui n’a pas mis le pied dehors depuis, ce qui lui semble être une éternité. Non, clairement, hormis être désolée pour lui, la brune ne peut rien. Ses doigts viennent pourtant se poser avec tendresse sur la joue d’Elijah, comme pour lui transmettre un peu de chaleur, un peu de bonheur. Reprenant la parole sur le ton de la confiance, Circé avoue qu’elle n’a que lui. Bien sûr, la Fae peut compter sur la présence de Dionysos, mais ce n’est pas le même lien qui les unie. Il n’est pas aussi fort. Presque vital si Circé vient à se montrer honnête avec elle-même. Si Elijah venait à disparaître de sa vie, la brune n’est pas certaine de pouvoir le supporter. Alors comment pour le rassurer, lui rappeler qu’il ne sera jamais seul, Circé avoue qu’elle sera toujours à ses côtés. Et elle le pense sincèrement, alors que son cœur tambourine sous sa cage thoracique.

Son pouce continue de caresser tendrement sa peau. C’est tellement agréable, si bien que Circé voudrait pouvoir arrêter le temps. Alors elle continue, apprécie de voir les traits de son visage qui se détendent. Comment Elijah peut-il un jour douter être seul alors qu’il mériterait d’avoir le Monde entier à ses côtés ? Ses doigts se serrent autour des siens, alors que ce simple contact réchauffe son cœur. Jamais elle ne sera aussi vivante qu’à ses côtés ! Jamais elle ne pourra être aussi heureuse qu’avec lui. Les yeux perdus dans les siens, Circé sourit doucement. Elle sait qu’il ne lui ment pas. Qu’il sera là. Pour toujours. Serrant ses doigts qui sont toujours entourés autour des siens, la brune hausse les épaules. « Personne ne sait ce que l’avenir réserve. Mais si un jour je dois partir de cet endroit, ça sera uniquement si tu peux m’accompagner. Je ne te laisserai pas. » L’idée même lui enserre et brise le cœur. C’est une sorte de promesse muette, alors que Circé sait d’ores et déjà qu’elle ne le quittera pas. Si elle doit partir visiter la nature de ce monde, ça sera aux côtés d’Elijah. Elle ne partira nullement seule … Cela signifierait laisser une partie d’elle-même chez Dionysos, et ça, elle ne peut l’accepter. Nul doute qu’elle succombera si elle ne peut plus voir son doux sourire ou ses deux agréables fossettes lorsqu’il rit, même si c’est si rare. Il finit par se détourner pour reprendre une nouvelle gorgée de sa boisson alcoolisée.

Le cœur de Circé semble s’arrêter quelques secondes. Mais elle comprend sa question, alors qu’elle aussi, a voulu en découvrir plus sur lui. Reportant son regard sur la lune, elle récupère sa main avant de jouer nerveusement avec ses doigts. Un soupir lui échappe, alors que cela lui semble si loin. « On vivait dans un endroit magique, un endroit remplit de nature. J’ai fait la rencontre d’Uliah. » Elle retient ses larmes. S’il est mort c’est de sa faute à lui. Elle en est presque sûre. Tous ses malheurs sont arrivés parce qu’elle l’a rencontré ! « Uliah, c’était mon meilleur ami. Il était un cousin de notre souveraine, mais … on s’entendait si bien ! On a fait beaucoup de bêtises ensemble. » Un petit rire lui échappe. Elle se souvient des baies volées ou même encore, les poursuites dans la forêt pour se jeter de l’eau. « Et puis … tout a basculé quand j’ai rencontré A … » Même son prénom est difficile à prononcer, alors qu’elle serre les poings. Son corps tremble sous la colère qu’elle ressent. Mais Elijah n’est fautif en rien. « Arès. Il m’a intrigué au départ. Alors je lui ai tendu un défi, il a accepté. Mais tellement arrogant, il n’a pas cherché les closes. Alors je me suis battue contre lui, aux côtés d’Uliah. » Elle s’en souvient parfaitement. Enfonçant ses ongles dans sa paume, Circé essaye de faire taire la douleur qui la ravage de l’intérieur. Et pourtant, elle se force à continuer. « On a perdu. Mais Arès et moi … On a vécu quelque chose. Ça aurait pu être beau. Ça aurait dû l’être. Mais il a tout gâché. Il ne m’a jamais aimé. Je n’étais qu’un jeu. Un stupide jeu dans les mains du Dieu de la Guerre. Et je sais que si Uliah est mort, c’est sa faute. » Elle lui fera payer un jour. Elle s’en est fait la promesse. « Et j’ai failli mourir à cause de lui aussi. Il n’a rien fait pour me sauver. Il n’a pas bougé. Il m’a regardé mourir, insensible. Si Dionysos n’avait pas été là, j’aurai péri et …. » Elle se tourne vers lui et ça apaise rapidement sa douleur et sa colère. Un petit sourire étire doucement ses lèvres. Il est sa lumière dans ses ténèbres. « … Je ne t’aurai pas rencontré. »

BY PHANTASMAGORIA

Moon of my Life.

 @Circé  & Elijah

Ça n’avait pas été si difficile que ça de t’ouvrir à Circé bien que tu ne sois peut-être pas encore prêt à aller plus loin dans tes révélations. Cependant maintenant tu le sais, s’il y a bien une personne à qui tu peux ouvrir ton cœur, c’est elle. Tu t’en doutais, évidemment, mais ça te rassure de voir la légèreté dans votre échange, sa bienveillance, le fait qu’elle ne te juge pas. Tu espères sincèrement qu’elle sera un jour libérée de cette prison décorée en foyer. Elle mérite de voir le monde, de connaître chaque parcelle de nature que tu as eu la chance de connaître. Ton cœur se serre simplement à l’idée que tu ne pourras pas l’accompagner. Quand elle évoque l’idée de partir à tes côtés, tu retiens ton envie de tout lui révéler mais tu sais qu’elle souffrirait de savoir cela et tu crains sa réaction. Peut-être voudra-t-elle s’éloigner de toi… et ça serait légitime. Egoïstement, tu ne dis rien.

C’est à ton tour de vouloir en savoir plus sur son passé, sur ce qu’elle a vécu et peut-être sur les raisons qui l’ont emmené jusqu’ici. Tu n’as jamais posé la question par respect de son intimité mais ta curiosité est toujours là. Vos doigts ne se lâchent pas et tu les serres un peu plus fort quand elle commence à parler. La peine dans sa voix te brise le cœur, tu lis dans ses yeux la nostalgie qui l’anime ainsi que la douleur d’évoquer de tels souvenirs. Tu regrettes un peu de lui imposer de repenser à son passé. Elle continue de se confier et c’est un autre sentiment qui vient se mêler à sa tristesse : la colère. Tu ne comprends pas tout de suite mais quand elle prononcer le nom du dieu de la guerre, tout s’explique. Tu ne le connais pas mais tu sais maintenant toute la douleur et la souffrance qu’il a infligé à Circé. Une forme de haine nait également en toi. Comment est-ce possible de lui faire du mal ? Elle lui a offert son cœur et il s’en est servi pour la détruire. Il lui a prit son innocence, sa joie de vivre et tout ceux qu’elle aimait, à cause de lui elle se retrouve seule, enfermée et sous emprise de la drogue. Tu pourrais le tuer de tes propres mains si tu n’étais pas certain de perdre. Jusque-là, tu n’avais jamais ressenti autant de colère envers un dieu. Ta mère était aimante même si elle a toujours été dure, Artémis t’avait donné une nouvelle et c’est toi qui l’avais gâché, Dionysos méritait toute ta reconnaissance bien que tu sois lucide sur ses intentions mais en sachant qu’il a sauvé la vie de Circé, tu es prêt à tout pour le remercier de ce geste.

Tu lâches la bouteille pour la poser un peu plus loin, désireux de garder un peu tes esprits. Tu as déjà bien picolé avant de revenir ici. Honnêtement, tu ne sais plus quoi dire. Y’a rien qui peut réellement réconforter son cœur. Être là pour elle, ça c’est sûr, tu le seras pour toujours. Mais à l’instant même, tu ne peux pas corriger les erreurs commises, ni même prononcer vengeance pour soulager sa douleur. « Ma défunte mère était une déesse et elle m’a toujours demandé de me méfier des autres dieux et déesses. Ils sont puissants, beaucoup trop puissants selon elle. C’est pour cela qu’on vivait de manière reculée, elle ne se mélangeait pas beaucoup aux autres. Naïvement, je pensais qu’elle avait tort. Je me disais toujours qu’ils ne pouvaient pas être mauvais, ce sont des dieux. » Tu reprends respiration, calmant la rage qui monte dans ton corps. « Mais pour la première fois de ma vie, j’ai de la haine pour un Dieu et j’aimerais vraiment qu’il soit mortel. » A demi mot tu avoues vouloir le tuer bien que ça serait une grande épreuve pour toi. Tu as déjà tuer quelqu’un et tu ne voudrais jamais remettre refaire ça. Mais il a d’autres manières de se venger, même d’un Dieu. Tu secoues symboliquement la tête, tu ne veux pas garder cette haine en toi, pas quand tu es en sa présence. « Mais tu as raison, on ne se serait pas rencontré sans… nos épreuves de la vie alors que c'est tout ce qui me rend heureux aujourd'hui. » Tu avales ta salive, un peu timide de ce que tu prononces bien que ton bonheur d’être à ses côtés soit transparent. Tu te tournes de nouveau vers elle et pose ton front contre le sien, tes yeux se fermant pour profiter de ce moment. T’as eu besoin d’être proche d’elle et tu sens qu’elle ne te repousse pas. Cette sensation de sa chaleur contre la sienne embaume tes sens et électrise ton corps. Elijah, tu pourrais craquer là. « Tu ne veux pas aller dormir ? » Tu lui demandes en murmurant. La nuit est presque terminée mais vous avez tous les deux besoin de sommeil et même si tu ne veux pas être séparé d’elle maintenant, tu veux son bien-être. Tu n’es pas que le gardien de son antre, tu es aussi celui de son bonheur.

BY PHANTASMAGORIA