Les Races

Il y avait de cela de nombreuses années, des jeunes femmes naquirent de la nature, elle-même. Elles étaient les êtres les plus beaux du monde des Merveilles, après Héra elle-même. Elles étaient si belles qu’elles emportèrent de nombreux coeurs, de nombreuses créatures tombèrent amoureux de leur pureté, de leur bienfaisance. Ce monde était idyllique, un endroit propice à la grandeur des nymphes grâce à leurs beautés. Tout était si parfait, aussi parfait qu’elles. La déesse de la beauté et de l’amour, Aphrodite, regardait les événements d’un œil incertain. Elle ne savait pas si elle voulait les avoir de son côté ou les maudire pour leur image. Jusqu’à ce jour, le jour où Hera demanda le trône. Par jalousie de leurs beautés et du culte naissant autour d’elles et soutenu par sa fille, Aphrodite, elle les envoyèrent sur la Terre, comme des êtres bannis d’un monde qu’elles aimaient tant.

La Terre, quel endroit étrange mais fascinant. Au temps de l’empire grec puis romain, des jeunes femmes et hommes arrivèrent alors.  Ils étaient si beaux que de nombreux cœurs tombèrent entre leurs mains, de nouveau, comme une pomme vers le centre de gravité. En faisant une telle chose, les deux déesses les transformèrent aux yeux des humains en déesses, caractérisées par leur incroyable beauté et leur apparent jeune âge. Elles furent bien souvent associées aux divinités supérieures des mythes de la Terre. Elles furent idolâtrées pour leur bienveillance et donnèrent une certaine fertilité à la nature. Depuis la nuit des temps, les humains entendirent le chant mélodieux de ces belles dans les lieux où ils se cachaient. Mais le manque est un sentiment qu’ils connaissent bien. La Terre n’était plus aussi prospère, les guerres ravageaient la nature. Plusieurs d’entre elles y perdirent la vie. L’humain ne croyait plus en elles, elles n’étaient plus qu’un mythe, la nature ne possédait plus la même importance aux yeux des habitants de la Terre, elles tombèrent dans l’oubli et dans la souffrance, elles qui entendaient leur mère la nature crier de douleur. Lorsqu’il était encore possible de rentrer, ils repartirent. Hera n’étant plus au pouvoir, ils n’étaient plus esclaves de la Terre, ni même enchaînés à un monde qui n’était pas le leur. Iels repartirent donc vers le Nouveau monde où elles furent accueillies par Artemis, la déesse au cœur de chasseur mais surtout à l’accueil bienveillant.

Avant même la guerre, il y avait de cela des années, des hommes et femmes sortaient du commun des mortels, à l’appel d’un dieu. Ses personnes étaient exceptionnelles, de part leur talent, de part leur sagesse, de part leur humanité. Alors, Apollon, dieu des arts, de la lumière, de la purification et de la guérison, donna à cette poignée d'humains la capacité de retranscrire son pouvoir divinatoire. Pour se faire, il rendit visite à chacun d’entre eux, avec la volonté de leurs offrir un peu de ses pouvoirs pour leur permettre à leur tour de voir dans l’avenir. Pour certains, c’était une bénédiction pour d’autres cela ressemblait à une malédiction. Même les yeux fermés, ils voyaient l’avenir comme une énigme, parfois insoluble. Apollon, furieux de la réaction de certains humains, les condamnèrent à vivre avec cette bénédiction et de la transmettre à chaque deuxième enfant qu’ils donnèrent naissance. Ainsi, ce pouvoir et cette connaissance ne se perdra jamais. Pendant la guerre, les pythies eurent écho de ce qui se passait. L'extinction de l’espèce humaine et l’élévation des autres en direction d’un nouveau monde. Effrayé, l’humanité combattait cette différence, devenant une véritable chasse à la sorcière. Une grande partie des pythies perdirent la vie. Malgré la disparition brutale du dieu de la lumière, ils gardaient leurs pouvoirs et continuaient, autant que possible à les mettre en œuvre, avec des bonnes ou mauvaises intentions.

Le premier pêcheur portrait le nom de Zeus. Il y avait de cela des siècles, il était tombé fou amoureux d’une femme, humaine, elle était d’une beauté semblable à sa fille, Aphrodite. Son rire était une mélodie qui lui paraissait douce et elle avait une manière et une bienveillance profonde. Il la scruta dans le plus grand des secrets pendant des mois entiers. Un soir, dans une folie qui lui-même n’expliquait pas, il franchit le monde qui la séparait d’elle. Il s’infiltra dans sa couche, se faisant passer pour son mari, en adoptant son apparence. Le dieu des dieux obtenait toujours ce qu’il voulait. Alors, quand la jeune femme se rendit compte que ce n’était pas son mari, il était trop tard. Le dieu avait taché sa vie de sa semence. Une aberration, une honte pour les dieux. Comment un dieu pouvait-il tomber amoureux ou se lier avec un être moins puissant que lui ? 9 mois plus tard, elle donna naissance au premier Héros de ce monde et de celui des dieux. Suite à cela, plusieurs dieux donnèrent naissance aussi à des progénitures, en mélangeant leurs essences avec celle d’humains, de créatures ou de demi-dieux. Ses enfants étaient d’un tout autre genre, ils se rapprochaient parfois de leurs parents, dans leurs sangs, coulaient celui du divin. Ils étaient d’une autre force, d’un autre monde.

Nul ne sait exactement comment naquirent les vampires. Tout ce que l’on connaissait de leur histoire tournait autour du créateur. Alors que la guerre des dieux ravageait le domaine des dieux et celui des humains. Au départ les premiers hommes se croyaient bénis : Ils étaient immortels, ils ne souffraient d’aucune maladie, d’aucune blessure, plus aucun manque ni de nourriture ni d’eau. Dans ce petit village, où ils avaient perdu espoir aux dieux et envers le créateur, ils jouirent de ce miracle. Ils manquèrent de bien pire.

Au départ, cela ressemblait à une simple pulsion, contrôlable mais douloureuse. L’un des premiers hommes aux canines pointus se vantaient de ne plus rien manquer car en plus de ne plus avoir de manger ou de boire, il vivait les plus belles nuits avec sa femme. La dernière nuit fut la pire. La pauvre humaine avait fait la terrible erreur de saigner. La soif qu’il ne ressentait point, devint inextinguible. L’odeur était un supplice, la gorge serrée, le besoin oppressant de poser ses lèvres sur quelques gouttes l’obsédaient complètement.

Ainsi, le chef de cet tribu, le soir de la pleine lune, tua sans la moindre hésitation la femme qui partageait sa couche. La faim était si grande, qu’il ne calme celle-ci qu’après avoir vidé de son sang 3 corps entiers. Certains s’étaient défendus et avaient réussi à le blesser, quelques gouttes tombèrent dans leurs gorges et créèrent les premiers vampires.


Bien vite, ils comprirent leurs limites : le sang qui se rapprochait du divin portait une odeur délectable mais représentait un véritable poison, le soleil pouvait les tuer, dans d’atroces souffrances, leurs soifs même maîtrisées devaient être satisfaites. Certains d’entre eux essayaient de ne pas craquer et ceux dont le courage sembla inébranlable y arrivaient. De jours en jours, ils s’amenuisaient. Leurs forces les quittaient et le sommeil devenait vital. Là, encore, ils apprirent à leur dépend, que le soif gagnerait toujours contre le reste. Quand le sommeil ne suffisait plus, ils rentrèrent dans une frénésie terrible. Ils décimaient avec violence des villages entiers pour calmer ce besoin viscéral de sang. Le chef de la tribu comprit que le créateur ne lui avait pas fait de grâce, il l’avait condamné.

Furieux de ce constat, il chercha tout d’abord à mourir mais ils se rendirent compte que seul le soleil ou le cœur arraché avec la tête coupée pouvait tuer un être de la nuit. Puis, il se demanda ce qui pourrait devenir pire : Le sang divin coule dans chaque veine. Alors, il se mit en quête de trouver le sang humain le plus pur pour en faire le plus puissant des vampires. Et cela, même si il devait retourner le ciel et la terre pour cette quête, même si il devait transformer toute l’humanité, il goûtera au sang le plus pur de l’humain et le maudira à son tour.

Dionysos était le dieu du vin et particulièrement, il fabriquait le nectar des dieux. Cela importait peu que le monde soit en guerre ou en paix car sa mission était d’apporter cette délicieuse liqueur auprès des dieux. Il le fit, pendant des onces. Puis, un jour, alors que  la guerre détruisait tout, il apportait son nectar encore une fois, auprès des siens. Etait-ce le hasard ou la volonté du dieu du vin et de la fête de faire cela ? Personne ne le saura jamais. Mais, dans une rivière reculée dans les montagnes, là où vivait deux familles, quelques gouttes du Nectar coula. L’eau n’avait jamais été aussi bonne, selon l’une des enfants. Les deux familles en profitèrent, autant que possible. Sans se douter de ce qui allait se passer par la suite. Les premiers symptômes étaient d’une violence sans nom. Le plus jeune d’une des deux familles fondatrices, sous la colère, brûla toute la maison. Puis, ils rendirent compte de la puissance soudaine de leurs sangs. Ce n’était plus des simples humains. Il y avait quelque chose de nouveau, quelque chose qui les rendait différents. Ils avaient pourtant les mêmes faiblesses. Une famille décida de tester ses limites et alors des multiples expériences eurent lieu, dans le plus grand des secrets. Parfois à la limite de la Barbarie, ils oublièrent petit à petit leurs conditions premières. Ils apprirent à contrôler leurs pouvoirs et ils transmirent ce sang aux générations suivantes qui s’étendirent avec le temps. Néanmoins, les croyances se divisèrent et chacun rallièrent des personnes à leurs causes et croyances, créant parfois des Covants ou même des Sectes.  
Encore aujourd’hui, on raconterait que les membres des deux familles fondatrices étaient encore les sorciers ou sorcières les plus puissant(e)s.

D'aucuns prétendent que les Faeries ou Faes sont les descendants de druidesses bénis par la Nature pour la protéger, d'autres que leurs Mères sont les Moires qui filent et étudient la destiné de chacun.

Quoi qu'il en soit en vérité, les Faeries étaient autrefois unis par la Haute Cour sous le règne de la Reine Mab, la Première Grande Fae. Cette dernière, tout comme ses semblables, ressemblait aux Mortels à la différence que les Grands Faes ont des capacités magiques, une beauté comparable à celles de  Nymphes et possèdent une longue longévité. Leurs oreilles sont bien souvent pointues et ils possèdent parfois des ailes ou encore des attribues animaliers comme des cornes ou des yeux de félins.

Les Grands Faes règnent et dominent depuis toujours les Faes Inférieurs, aussi appelés le Petit Peuple, qui représentent les Faeries ne ressemblant pas à des Mortels et qui bien souvent deviennent leurs serviteurs et sujets.

Durant de nombreux éons, les Grands Faes ont pu exercer leurs dons pour contraindre les Mortels, pouvant alors les obliger à obéir à n'importe quel ordre ou commandement. Certains Faes malveillants s'amusaient alors à les réduire en esclavage ou comme moyen de divertissement, leur beauté céleste rendant fous de désir les pauvres Mortels qui se noyaient dans leurs regards.
Les Grands Faes sont connues pour leur snobisme. On dit même qu'ils seraient incapables de mentir, mais useraient une panoplie d'énigmes et de tromperies pour compenser cela. Mais est-ce une vérité ou une légende de leur propre invention ?

Ne pouvant rompre leurs promesses, il leur est difficile de donner leur parole ou d'avoir une dette envers quelqu'un afin de ne pas se retrouver par la suite en situation de faiblesse. Une marque apparait alors sur leur corps, symbolisant le pact conclu entre les deux parties, qui ne disparaîtra qu'une fois celui-ci mené à bien. Le frêne est mortel pour les Faes et le fer les affaiblit grandement, leur provoquant une sensation de brûlure.

De plus, depuis la Destruction provoquée par Zeus, le nombre de Faes a drastiquement chuté. Amputés d'une partie de leurs frères et sœurs, ils ont désormais du mal à repeupler leur civilisation en raison des menstruations des femelles Faes qui n'arrivent que deux fois par ans une fois la première vingtaine d'années de leur vie atteinte. Si autrefois il était facile d'utiliser une Mortelle pour se reproduire, il est désormais olympien d'obtenir un héritier.

Une autre conséquence de la Destruction fut la disparition de la Reine Mab et de la majorité de la famille royale. De nos jours, la Haute Cour n'est plus, car quatre des neufs arrière-petits-enfants se déchirent pour leur droit au trône et à la couronne de chêne. Quatre frères et sœurs ayant fondé leur propre cour féérique sur chaque île avec leurs courtisans, se faisant alors nommer Grands Seigneurs et Grandes Dames.

A Laeticia Mae, la Cour des Hiboux est dirigée par le Grand Seigneur Lucerys.
A Noxis, la Cour des Ombres est régentée par le Grand Seigneur Dorian.
A Shangri-la, la Cour des Termites est menée par la Grande Dame Daphné.
A Amanh, la Cour des Rêves est gouvernée par la Grande Dame Amarantha.