What will we do with a drunken warrior ?

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 @Haya & Rhaena

L’eau s’écoulait en cascade le long des muscles endoloris, tiède, presque froide, comme souvent à cette période de l’année, traçant des sillons cristallins sur la peau d’albâtre, des perles translucides à la mélodie arythmique qui, frappant la pierre, brisaient le silence des lieux.
Ces instants, n’étaient jamais que quelques minutes solitaires où, l’intimité ne pouvait être violé, où, quelques minutes excédait le raisonnable dès lors que la jeune femme laissait libre cours à ses envies… Évènements en soit, si peu nombreux, qu’elle était certaine de n’avoir eu à remplir manuellement le réservoir qu’une dizaine de fois l’année passée.
Cette année cependant… Ce n’était point aujourd’hui qu’elle ajouterait une nouvelle entrée à son registre, point aujourd’hui qu’elle se permettrait une relaxation plus que le dénouement des muscles, contrastant en température avec celle de l’eau, élevant un nuage de vapeur au cœur de la pièce.
La mélodie aquatique se tût soudainement… Un frisson, s’empara de son corps à la soudaine perte de chaleur, balayant la sérénité offerte d’une cabine de douche. Attrapant une des serviettes qui pendaient non loin de la cabine, elle s’enroula dans son étreinte puis sortit.

A l’extérieur, le soleil entamait sa lente descente vers l’horizon, se faufilant à travers les cimes escarpées des montagnes, effaçant à l'œil mortel, les paysages enchanteurs de Shangri-la : les feuilles se teintaient une dernière fois de pourpre, de rouge, de ces teintes orangés rappelant Hélios, les diurnes prenaient le chemin de leur domicile quand les nocturnes, eux, se préparaient à investir les terres qui seraient leurs quelques heures.
Cette vision, Rhaena ne l’aurait échangé, ni pour les cités parfaitement entretenues de Laeticia Mae, ni pour celles parfaitement chaotiques d’Amnh… Quant à Noxis, cela ne valait point la peine d’y songer…
N’avait-elle jamais été destinée à autre chose que cela ? Qu’à cette vie d’autarcie au cœur des terres sauvages ?

Désormais habillée, la demi-déesse abandonna la serviette à son triste destin pour venir chercher le repas qui serait sien ce soir, mijotant depuis de longues minutes déjà… Attrapant assiette et hydromel, la jeune femme vint s’installer sur les marches de la terrasse, observant silencieusement les dernières plantes médicinales qui présentaient déjà leurs fleurs, les mannequins d’entraînements, les braises encore incandescentes du feu de camp qu’elle avait installé non loin, phare dans l’obscurité.
Ces lieux, ce silence. Après la transformation d’Haya et, tout ce que cette dernière impliquait… Avoir la chance de profiter d’une telle quiétude semblait irréelle… Cette sensation, l’effraierait presque tant elle se faisait moindre ces dernières semaines; il n’était jamais bon sur ces îles, d’abandonner sa garde trop longtemps. Cela était épuisant, nécessaire.
Tandis que le jour laissait place à la nuit, Rhaena se surprit à philosopher, laissant libre cours à ses pensées, variant de la localisation d’Artémis au passé de sa génitrice, de sa vie à celle des autres… Contrairement à certains, dont ses meilleurs amis, sa vie n’avait pas été une succession de drame, elle n’avait pour autant pas été parfaite mais, son sort, son existence semblait plus tranquille que si elle n’avait été condamnée à devenir vampire ou servir Arès. Il existait sans doute, destin plus cruel cela dit…

S’apprêtant à prendre une dernière gorgée d’hydromel, Rhaena stoppa son geste dès lors que son échine frissonna… Désagréable sensation, que celle d’être observée, de ne point arriver à déterminer si, dans l’instant, l’on relève du chasseur ou de la proie. Imperceptiblement cependant, les muscles se tendent. Les sens, se veulent plus affûtés… Cette position, inconfortable, où l’ignorance nous pousse à préparer autant une attaque qu’une défense dans le simple objectif de survivre…
Ce n’est que lorsque le parquet craque, que la demi-déesse en est sûre… Les gestes sont sûrs, la bouteille, posée tandis qu’elle attrape l’arc que jamais elle n’éloigne trop de sa position, flèche en position, bras tendu… Seulement pour observer le ridicule de la situation lorsque l’intru, n’est autre qu’une vampire qui depuis de nombreuses années s'avère être sa meilleure amie. “Putain Haya !” jure-t-elle en baissant son arc, relâchant l’oxygène qu’elle ne se souvenait pas avoir contenu dans ses poumons

BY PHANTASMAGORIA

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 Haya & @Rhaena

Je n'avais pas dormi. L'énergie ne le permettait pas. Putain. J'en pouvais plus. Ca faisait 2 jours entier que je m'entrainais sans m'arrêter. J'avais combattu pendant des heures contre des recrues. J'avais couru sur toute l'île pour espèrer enfin m'endormir. Mais les flashs de mon dérapage m'obsédait complètement. Putain... Mais qu'est-ce qui se passait ? C'était étrange... Cette sensation d'être autant étrangère à soi-même et à la fois, découvrir une capacité qui nous surpassait complètement. La Haya enfant aurait pleuré de joie. Cette force, elle l'aurait utilisé pour sauver sa famille. Mais cela faisait des mois que je n'avais plus d'information sur Amélia. Des mois que je cherchais le plus discrètement possible. Je pensais la revoir, après ma transformation... Mais rien. Le silence. La solitude. La même depuis mon arrivée ici. Athéna ressentait-elle la même chose ? Je fraçassais ma tête contre la pierre, faisant sursauter l'un des gardes. Quand est-ce que j'allais fatiguée ce corps ? Je soufflais. J'avais épuisée toutes les possibilités à Laeticia Mae. Allons en trouver des nouvelles ailleurs.

Rhaena. J'esquissais un sourire. Clairement Rhaena. Je hurlais à l'entrée du palais, comme une adolescente mal éduquée. « JE VAIS M'ENTRAINER AVEC RHAENA ! JE REVIENS TOUT DE L'HEURE. » A plus maman. C'était presque ça. Je parcourais les quelques kilomètres qui me séparaient de ma meilleure amie, en courant. Fallait vraiment que je fatigue ce corps. Putain. Je voulais dormir. Et dans un sens, je me disais aussi que cela était un avantage. Jamais épuisée... Je dirais que la femme d'hier soir, aurait passé un meilleur moment avec moi, qu'avec Monsieur 5 sec. Rude. Et triste. La pauvre... J'aurais du frapper à sa porte. J'imaginais la scène et ça me fit rire. Je franchissais le pont de Shangri-la, calme. Mes sens, toujours pas stables, étaient sensibles à la moindre petites choses : Le vent, les feuilles, les rugissements des bêtes féroces, le feu qui crépitait, l'odeur... Elle était là. Pas loin. Toujours dans sa tanière. Toujours cachée au même endroit. Elle ne sortait jamais, cette bougresse. Mais c'était ce que j'aimais chez elle, je savais toujours où la trouver. Ca m'entraînerait un peu que de la surprendre. Naturellement, le prédation semblait être devenue logique, évidente.

Je marchais discrètement dans la forêt et à la fois, le plus naturellement possible. En arrivant dans sa petite cabane, je pourrais avancer les yeux fermés tant je connaissais bien les lieux. Je les avais vu et revu, traversé et même découvert avec elle. Le planche grinçait et je grimaçais, agacée. Merde... Mais elle grinçait toujours celle-là. Je le savais pourtant. Je roulais des yeux. Cramée. Son instinct m'impresionnait. Malgré tout, elle m'avait senti. Je penchais ma tête, pour me montrer et à la fois, je me préparais à esquiver la flèche, au cas où. “Putain Haya !” jure-t-elle en baissant son arc, respirant de nouveau. Je gloussais.

« Bouh ? » Je haussais les épaules en la rejoignant. « Impossible de te surprendre, Rhaena. » Je m'asseyais à côté d'elle, en respirant un bon coup. « J'ai de l'énergie à revendre... Défoule-moi ou donne-moi une solution pour dormir... » annonçais-je en m'étirant de tout mon long. « Ou les deux... » grimaçais-je, en ricanant. Clairement les deux. Il fallait les deux. Parce que si j'allais tuer quelqu'un ou me rendre sur Amahn ou Noxis pour trouver quelqu'un qui pourrait enfin me fatiguer. Etonnement ici, je me sentais bien. Rhaena avait toujours été apaisante. Elle avait une tranquillité et une simplicité que j'aimais tout particulièrement. Je posais ma tête contre son épaule, en soupirant. « Tu veux savoir le pire ? » La main dans un petit sac, je sortis une bouteille d'eau de vie, à la poire. « J'entends même les types précoces, maintenant... » annonçais-je, exaspérée et hilare. Quel vie de merde, vu comme ça.

BY PHANTASMAGORIA

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 @Haya & Rhaena

De toute les émotions, la peur, n’était pas celle qui trouvait le plus aisément sa place dans le vocabulaire de la chasseresse…. Pour autant, la demi-déesse reconnaissait l’appréhension, la surprise, la crainte quelquefois mais comme s’il suffisait à sa propre malédiction, la peur ne s’exprimait point. S’il fallait être réducteur et simpliste ; en quelque secondes, la peur avait poussé la jeune femme au combat…. Si toutefois l’on ne recherchait que la vérité, la réalité de la situation ; la crainte l’avait poussé à la vigilance -difficile de faire autrement lorsque le dieu de la guerre recherchait une de vos amies-, l’appréhension, à s’armer et la surprise, à ne point tirer une flèche pointée pile entre les deux yeux de la dite amie.
Certains penseraient, probablement à juste titre, qu’une flèche pointée à son encontre suffirait à effrayer ou, tout du moins, à réfléchir quant à la position dans laquelle lesdites personnes pourraient être. Ce n’était pas une situation qu’il était aisé de démentir, à moins d’être un dieu…. ou de s’appeler Haya.
“Bouh ?” Point pris, Rhaena devait le reconnaître, le ridicule de la situation prêtait à l’amusement et, quand bien même la demi-déesse roulait des yeux tandis que la dite vampire la rejoignait, elle était étrangement amusée de cette expression ‘fantomatique’ ridicule. D’Haya ? Il n’y avait plus rien à espérer… Plus rien du tout non…. Fort heureusement, cela semblait être également la principale raison qui faisait d’Haya, Haya et qui poussait Rhaena à chercher sa compagnie. Pour une enfant d’Athéna, la vampire faisait preuve d’une étrange légèreté. N’espérez toutefois pas que Rhaena se décide à critiquer les têtes pensantes de Laetitia Mae…. Pas sobre en tout cas…

Reposant son arme non loin des marches, s’asseyant de nouveau tout en étant rejointe par la vampire, Rhaena esquissa un sourire amusé à ses paroles. “J’ai de l’énergie à revendre… Défoule-moi ou donne-moi une solution pour dormir… Ou les deux…” Est-ce que je lui fait remarquer le double sens de sa phrase ou non….Mmmm relève relève pas relève pas… Entre les deux mon coeur balance La jeune femme, décidée à adopter une position plus confortable, étendit ses bras vers l’arrière pour ensuite prendre appuie sur ses coudes, regardant sa compagne, plein de malice. “Mmm au choix j’ai une planche ou une pelle pour faire dormir cela dit, ça laisse de vilaines traces sur le front” conclua-t-elle tout sourire. Haya posant sa tête sur son épaule, les yeux de la demi-déesse observèrent la bouteille d’eau de vie qu’elle venait de sortir de son sac tandis que l'information, venait à peine de faire le chemin jusqu’à son centre névralgique. Les types préco…. “Oh merde rude !” répondit immédiatement la chasseresse, à mi-chemin entre la grimace et l’hilarité. “Cela dit…. Y’a un point positif” continua-t-elle tandis que le regard d’Haya se tournait vers elle “Tu pourras dire à tous les vantards qu’ils sont pas si formidables que ça au lit” fini-t-elle, hilare à l’idée d’Haya devant une assemblée de petites pestes et de petits chieurs que non, Madison tu n’es pas une sauvage au lit et Jason est loin de te faire grimper aux rideaux toute la nuit. Est-ce qu’à l’idée, la jeune femme se sentait désolé pour eux ? Non. Clairement pas…
La jeune femme était bien en droit de se moquer. Contrairement à de nombreux autres, sa virginité s’avérait toujours intacte et, bien qu’elle n’en parlait point, elle ne se vantait point non plus de ces “innombrables conquêtes” qu’elle avait fait revenir dans son lit par ses prouesses sportives… Qu’importe l’île, il y avait à son goût bien trop de cons au km² et malheureusement pour le reste de la population, il s’agissait également des plus bruyants.

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 Haya & @Rhaena

C'était marrant, à y penser. La relation que nous avions avec Rhaena était un peu hors du commun. Une vampire avec une héro. Il y avait de quoi se moquer, tout de même. Nous étions étrangement très éloignée l'une de l'autre et à la fois, parfois, tout à fait semblables. Eduquées par les dieux, vivre pour eux, nous allions aussi mourir en les servant. Nous étions des purs fruits des dieux, façonnées par eux, pour eux. Peut-être était ce cela qui avait fait notre connexion ? Peut-être aussi que c'était la seule enfant avec Eyden qui comprenait aussi bien que moi, la situation dans laquelle nous étions tous. Tout avait été naturel, les premières fois qu'on s'étaient vu, nos premiers rires, nos premières bêtises. Nous nous étions vu une fois et dès lors, on ne s'était plus quitté. Une amitié coup de coeur, ça existait ? Si c'était le cas, Rhaena en était une.

Assise sur les marches de sa tanière, je regardais un peu plus loin alors qu'on discutait.“Mmm au choix j’ai une planche ou une pelle pour faire dormir cela dit, ça laisse de vilaines traces sur le front”   J'explosais de rire à sa réponse, en grognant presque. Et c'était pas sympa... Et en plus, ça ne fonctionnait pas. J'avais essayé. Pendant les premières semaines, au delà de contrôler ma soif, j'avais voulu savoir ce qui pouvait me mettre K.O. J'avais même demandé à Dam, de m'aider. Conclusion : Rien ne pouvait tuer un vampire mise à part le soleil, le sang des dieux, le coeur transpercé ou arraché, la tête coupée. Rien ne pouvait assomer un vampire non plus, mise à part la nuque brisée. « Déjà essayée... Et en plus de ne pas me laisser autant de trace, si j'ai bu assez de sang... Ca fait juste mal sur le coup, ça secoue mais ça ne m'endort pas. » annonçais je en soupirant, exaspérée.

L'énergie que je ressentais de manière constante me submergeait constamment, comme un flux de pensées, de sensations, de sens, d'information que je ne s'arrêtais jamais. J'avais sauté d'une falaise pour l'arrêter. Et ça avait marché, pendant au moins quelques minutes jusqu'à un type me rêpeche comme si j'étais un putain de poisson. Il était canon. Peut-être que je devrais le présenter à Rhaena ? VOILA. Je parlais de ça. De mon esprit incapable de se focaliser sur une tâche : ECOUTER. “Oh merde rude !” Je secouais la tête, toujours sur son épaule en souriant bêtement. « Ah bah justement, Irène aurait préféré que ça soit plus rude, oui. » Je rigolais à ma propre réponse. C'était vrai mais bordel, pourquoi je devais savoir ça ? C'était hilarant et un peu désespérant.

Nos discussions aussi stupides et simples que ça, j'aimais ça. Comme si il n'existait aucun sujet qu'on ne pouvait pas aborder ensemble. C'était le cas. Il n'y avait aucun tabou. Je restais persuadée que Rhaena serait à jamais, la femme de ma vie. Que si nous n'étions pas... Nous ? Peut-être que dans un autre univers, j'aurai pu l'aimer d'une autre manière. Et ça là, cette sensibilité à des effets que je n'aurais même pas soulever en tant que humaine, c'était presque cela le plus agaçant. Tout était PLUS.

“Cela dit…. Y’a un point positif” Je relevais le regard vers elle, toujours affalée sur son épaule. “Tu pourras dire à tous les vantards qu’ils sont pas si formidables que ça au lit” Je ricanais à mon tour, en secouant la tête. Pas faux. C'était peut-être bien le point positif. Peut-être que ceux qu'on détestait, elle et moi, on pourra au moins les faire taire quand on pourra pas les faire partir. C'était déjà pas mal. « Un point pour toi. Et la bonne nouvelle aussi... » Je m'arrêtais en me redressant et en débouchant la bouteille. « C'est que je pourrais te dire si c'est une bonne ou mauvaise idée... » annonçais-je, un petit sourire taquin.

« Et pour commencer... Dionysos... Mauvaise idée. » crachais je, hilare, en haussant les épaules. S'il m'entendait... Surtout qu'au final, je ne l'avais jamais trop surpris en tant que vampire. Ca m'était arrivée quelques fois en tant que humaine et je préférais isoler ses souvenirs, à jamais. Les enterrer, les bannir même. Et en parlant de bonnes idées ou mauvaises... « Tu te souviens du garde, qui me collait quand j'étais gamine ? » Je ne me souvenais déjà plus de son nom. « Merde... Comment il s'appelait déjà... Edouard ? Ed'... Quelque chose. BREF ! » Je buvais une gorgée de ma boisson, en grimaçant très légèrement. « Il faisait le cowboy, tout le temps. Tu te souviens ? "Et les mioches... Arrêtez de chouiner ou de courir si vous voulez pas que je vous casse une jambe"» imitais-je, avec une voix pseudo grave, la bouche à moitié de travers.

J'étais soudainement enthousiaste à l'idée, de lui donner cette information, qui était pourtant complètement sans intérêt mais qui m'avait apporté une satisfaction personnelle importante. « Et bah ce gars... Il sort des "oui maîtresse" en... Enfin tu vois ? » J'explosais de rire. La moi petite me remerciait de cette découverte. Je l'avais détesté ce type, pendant les 5 ans qu'il m'avait collé au cul. Savoir qu'il se soumettait dans un pieux, ça, ça me faisait marrer alors qu'il me martyrisait tout le temps en disant que je ne méritais pas Athéna. Pas de toute évidence, il méritait des fessés, apparemment. Je tendais la bouteille à Rhaena. « Les bruits des fessées, je m'en remets pas, parcontre... » en posant une main sur ma bouche, faisant semblant d'être malade. « Dam par contre... » annonçais-je, en mordillant ma lèvre, encore choquée des bruits que j'avais entendu. « J'arrive toujours pas à savoir si c'était un combat ou la meilleure partie de jambes en l'air pour cette femme... Peut-être un peu des deux ? » annonçais je, en pleine réflexion. Une main sous le menton. Je ne devrais pas être surprise... Je le connaissais assez pour savoir qu'il était soucieux du bonheur et du bien-être des autres, en tout cas, de ceux qu'il estimait. « Je vais finir par te faire une liste... »

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 @Haya & Rhaena

“Déjà essayée… Et en plus de ne pas me laisser autant de trace, si j’ai bu assez de sang… Ca fait juste mal sur le coup, ça secoue mais ça ne m’endort pas” Assommer un vampire n’était donc point une solution viable… Toute blague mise à part, c’était une information à prendre en note, et, dans le cas où ce dernier aurait bu de sang, Rhaena n’aurait même pas le loisir de lui laisser une belle marque sur le front, c’était d’une tristesse ! La chasseresse en venait à comprendre l’exaspération que pouvait ressentir sa meilleure amie….
Si par ailleurs, la demoiselle n’aurait pas plus apprécié d’entre les hommes précoces que ne devait l’être Haya, il fallait reconnaître que la vampire avait désormais la malheureuse aubaine de leur donner sujet à rire, n’imaginer ne serait-ce que la tête de la dite Irène suffisait à la faire rejoindre sans mal le rire d’Haya. C’est tout à la fois hilarant et désespérant, il faut au moins le reconnaître Il te faudrait à minima un sacré jeu d’acteur si tu venais à rencontrer une Irène lors de ta prochaine visite sur Laeticia Mae
Son rire quant à ta phrase, se voulait une assez bonne indication que la vampire était prête à reconnaître que faire taire des sales petits prétentieux était un point assez positif, et non des moindres avouons-le ! “Un point pour toi. Et la bonne nouvelle aussi… Mm je n’aime pas cet arrêt, ça pue l’idée de merde “C’est que je pourrais te dire si c’est une bonne ou une mauvaise idée… conclue la dite vampire d’un sourire taquin, bien que consciente de la taquinerais, le sourire aux lèvres, Rhaena ne put s’empêcher de rouler des yeux tandis que la jeune femme débouchait l’eau de vie. Qu’est-ce qu’elle disait ? Les arrêts en milieu de phrase chez Haya, c’était souvent signe d’idées de merde ou de ce qui finirait généralement en idées de merde à postériori.
La chasseresse n’eut pas le temps d’ouvrir la bouche que la vampire continua “Et pour commencer…. Dionysos…. Mauvaise idée” La vampire était hilare, la chasseresse en revanche, quand bien même elle n’avait rien en bouche, manqua de s’étouffer par surprise. Mourir à cause de l’oxygène, que ce serait con quand même ! Enfin, il y avait également et probablement le fait qu’Haya serait capable d’essayer de la caser avec quelqu’un, folle qu’elle était ! Et quelqu’un qui répondrait au critère du “bon plan, mauvais plan”.
Que les dieux en soient loués, la dite folle changeait déjà de sujet laissant le loisir à Rhaena de reprendre plus ou moins ses esprits, se remémorrant parfaitement ce garde dont le nom lui semblait toutefois plus exotique dans ses souvenirs…. Quoiqu’il en soit, là n’était pas la question ! “Il faisait le cowboy, tout le temps. Tu te souviens ? "Et les mioches... Arrêtez de chouiner ou de courir si vous voulez pas que je vous casse une jambe" Outre le fait que la vampire l’imitait parfaitement, bien que l’homme en question n’était pas bien difficile à imiter tant il était monsieur tout le monde dans le genre j’adore me prendre pour un dieu quand je ne suis qu’un insecte. “Et bah ce gars… Il sort des “oui maîtresse” en…. Enfin tu vois ?” Les yeux de Rhaena démontrèrent toute la surprise que lui insuffler l’aveu d’Haya et, à demi en train de rire, elle lâcha un “Par toutes les divinités existantes avant d’attraper la bouteille pour en prendre une longue journée. Il faudrait au moins ça pour effacer les images mentales des bruits de fessées que lui décrivait Haya et ce que son imagination débordante lui faisait découvrir.
Reprenant une gorgée d’eau de vie, la jeune femme tourna sa tête vers la vampire à ces prochains mots “Dam par contre…”, à ses yeux la conversation devenait à demi intéressante, à demi hilarante. “J’arrive toujours pas à savoir si c’était un combat ou la meilleure partie de jambes en l’air pour cette femme… Peut-être un peu des deux ?”. Sous les yeux de son amie, la chasseresse haussa un sourcil, le sujet était juste un vampire, chef de la garde d’Athéna, sérieusement… “Haya on parle de Dam là…. Y’a très certainement des deux !” lâcha-t-elle, un sourire mutin aux lèvres. Il aurait certainement les oreilles sifflantes durant les prochaines minutes.

Le silence reprit sa place, et Rhaena en profita la douce mélodie tout autant qu’elle appréciait la compagnie de la vampire, du moins c’était jusqu’à…. “Je vais finir par te faire une liste…” A ces mots, la chasseresse se tourna pour frapper l’épaule d’Haya, la douce menace dans ses prochaines paroles “N’essaie même pas !” C’est qu’elle en serait bien capable de surcroît ! Et le pire…. Le pire c’est que Rhaena serait bien capable de lui fournir un lieu où dissimuler une telle liste si la vampire venait à la commencer un jour !

BY PHANTASMAGORIA

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 @Haya & Rhaena

Ma condition vampirique était un débat fort intéressant. Au délà, de cette sensation de faim constante, il y avait tout ce qu'il allait avant. Je ne pouvais pas mourir, en tout cas pas comme ça. Une arme dans le coeur, une tête décapitée, c'était tout ce qui pouvait tuer à vampire, hors du soleil, je voulais dire. Briser la nuque je ne faisais que perdre connaissance. C'était le seul moyen de le faire, ça et l'épuisement qui permettait un pseudo sommeil. Et puis, surtout, je devais plus sensible à tout. J'aimais partager ce moment avec Rhaena.

Au delà d'une plainte, c'était surtout un instant à partager à deux. Et ça me suffisait largement. Elle et moi, qui buvions un coup, à raconter des bêtises, finalement, ça ne changeait pas grand chose de nos habitudes. Alors, je la taquinais, parce qu'il fallait l'avouer, Rhaena avait un côté plus innocent que j'aimais tout particulièrement et qui la rendait tellement meilleure que nous tous, réunis. Je me demandais alors, avait-elle connu le désir ? Le genre de désir qui brûlait les entrailles ? Qui bloquait la respiration ? Qui enflammait une âme... Je le connaissais, moi, ce désir. Et je me demandais si elle vivrait aussi mal que moi ? Et à la fois aussi bien ? Je lui poserai la question, un de ces quatres. Si elle finissait pas par mourir de mes conneries. Je ricanais en tapotant dans son dos pour l'aider à reprendre un peu d'air. Elle méritait d'être heureuse.

Peu importait la forme de son bonheur d'ailleurs. Une femme, un homme, la solitude, les amis... Simplement, elle méritait d'être chérie pour la femme qu'elle était. Je lui racontais alors, en mémoire à nos vieux souvenirs d'enfance, que l'homme qu'on détestait tout les trois, avec Eyden, se faisait des plaisirs particuliers avec une femme qui sembla appeler maîtresse. Et il fallait le dire, c'était hilarant. “Par toutes les divinités existantes J'explosais de rire à sa réaction alors qu'elle prenait la bouteille. Ouais... J'avais réagi pareil la première fois que je l'avais entendu. Je m'en remettais toujours pas des bruits de fouets et des fessées.

Et puisqu'on était lancée sur les informations croustillantes. Il fallait que je lui partage, ce que j'avais aussi bu entendre et on parlait de Damyan... Là, ça devenait intéressant. J'attrapais la bouteille entre ses mains pour boire une gorgée à mon tour. “Haya on parle de Dam là…. Y’a très certainement des deux !” Je haussais les épaules... Pas faux. Dam était... Rah. Il n'y avait rien à dire. Parce que même si, il m'intéressait pas plus que ça. Il fallait le dire. Il ne pouvait pas jalouser les dieux. « Y'a clairement des deux. Vu le budget qu'on a en sommier, à cause de lui. » annonçais-je, en pouffant de rire, alors que j'enfilais une deuxième gorgée de la bouteille. « Et puis... Entre toi et moi... Dam... Il est ? » Je trouvais pas les mots adaptés. Mais... Vraiment, si quelqu'un ne le trouvait pas à son goût, je ne comprendrais pas. « On est bien d'accord, non ? » Je lui tendais la bouteille, en regardant la beauté des couchés de soleil de cette île. J'adorais les regarder avec elle, depuis que j'étais gamine d'ailleurs. Et alors que je lui évoquais une idée brillante, de lui faire une liste, elle me répondit

“N’essaie même pas !” Je roulais des yeux, amusée et déçue. « T'es pas marrante. J'aurais adoré faire ça. » annonçais-je, faussement boudeuse. Je repliais mes genoux en tailleurs, sur cette petite cabane en bois, je balançais mes bras en arrière, en prenant une grande inspiration. « Comment tu vas, Rhaena ? » J'étais redevenue sérieuse. Il le fallait bien de temps en temps. Cela faisait trop longtemps que je n'avais pas pris le temps de lui demander, comme elle se sentait. C'était un peu le bordel ses derniers temps et ça finissait par tous nous impacter. Je sortis de ma sacoche, un peu de viande sechée, que j'avais volé au cuisine du palais. J'imaginais déjà les pauvres cuisiniers qui râlaient parce que j'avais encore piquée de la bouffe. Je lui tendis un bout, dans le sachet. « C'est marrant. La plupart des aliments n'ont plu le même goût. » Je grignotais la viande et elle était presque fade à mon goût. Tout ce qui ne portait pas du sang était fade de toute manière. Sauf certains aliments, bizarrement. Bref... Je me découvrais encore.

BY PHANTASMAGORIA

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 @Haya & Rhaena

“Y’a clairement des deux. Vu le budget qu’on a en sommier, à cause de lui” La situation était tout à fait paradoxale, d’un côté il lui semblait impensable de tenir un quelconque budget pour une chose aussi futile qu’un sommier -toutefois l’on parlait de Laetitia Mae- et d’un autre, l’idée que le dit budget soit hors des cases soigneusement présélectionné par la déesse à cause du vampire était….pour le moins hilarant. “Et puis… Entre toi et moi…. Dam… Il est ?” C’était un fait auquel la jeune femme ne trouvait point de contre argument, Dam était…… Quand bien même, rien ne semblait assez sérieux dans ses fréquentations pour qu’un jour, une demoiselle trouve chemin à son bras plus souvent que Dionysos ne pouvait boire des verres. Toutefois, qui était la jeune femme pour émettre un quelconque jugement ?
Le vampire, avait des fréquentations bien plus qu’elle ne pouvait en avoir…. Ce qui n’était point aisé pour Rhaena par ailleurs ; quand bien même l’immortalité l’attendait, il était déjà bien trop tard pour modifier ses premières années d’existence, son entière dévotion à la déesse et son isolement précoce. Aurait-elle dû adopter la même existence que les chasseresses de jadis ? Chasteté, isolement, dévotion bien plus grande que celle qui ne l’habitait déjà ?
S’il existait une vérité toutefois, quand bien même la chasseresse se refusait à la formuler à haute voix, c’est que la petite fille, celle qu’elle avait désespérément espérer enfouir derrière des armures imaginaires, rêvait de frôler ce bonheur du doigt, de laisser l’amour la frapper d’une flèche aussi aiguisée que celle de la déesse. Vivre une existence simple…. Cette vie cependant, n’existait que pour les autres aussi se contentait-elle de mémoriser les instants comme celui-ci, où elle pouvait rire, faire semblant quelques heures….

“T’es pas marrante. J’aurais adoré faire ça.” Ce n’était point l’information du siècle, Rhaena le savait, les connaissant cela arriverait certainement un jour, prochainement…. “Je n’exclue pas l’idée cependant…. Qui sait ça pourrait être utile un jour” dit-elle après quelques secondes, un sourire mutin étirant ses lippes, imaginant par ailleurs ce qu’elles feraient de telles informations par la suite.
Cette douce rêverie se devait toutefois de prendre fin, cependant, elle n’aurait pensé qu’Haya y mettrait fin de la manière la plus brutale et poli qu’il est été de donner à tout Homme : “Comment tu vas, Rhaena ?”
Les orbes de la guerrière se perdirent sur l’horizon…. A bien y réfléchir, elle n’en avait très honnêtement pas la moindre foutue idée ; physiquement, son intégrité était préservé, psychologiquement, ses sentiments et pensées s’amusait à faire l’autruche dès qu’elle en avait l’occasion ou utiliser le sarcasme dès que l’on touchait une corde sensible et, sentiment parlant… Et bien…
Haussant les épaules tandis qu’elle prenait le bout de viande séchée que lui tendait la vampire, elle laissa les divagations d’Haya prendre le dessus sur la moindre de ses réponses “C’est marrant. La plupart des aliments n’ont plus le même goût” Etait-ce désormais parce que le monde d’Haya était soit trop, soit pas assez ? Est-ce que les vampires avaient des nuances ? “C’est comment maintenant ? Le goût je veux dire”

Il fallut attendre la réponse de son amie, la disparition du bout de viande et une énième gorgée d’alcool pour que la jeune guerrière se décide à être honnête, tant avec elle-même qu’avec celle qui avait partagé sa nouvelle condition sans lui cacher quoique ce soit quant à sa nouvelle nature, si différente. “Haya est-ce que tu souviens, lorsque petites, on s’endormait en regardant les étoiles et que le lendemain on se racontait nos rêves ?” Les mains de la guerrière vinrent se joindre tandis qu’elle se penchait vers l’avant, trop sérieuse presque désormais “Parfois on rigolait parce que j’avais rêvé de tel ou tel évènement qui finissait par arriver et on rigolait parce qu’on avait cette sensation de déjà vu…” Si seulement ce n’était resté que des rêves innocents, des jeux d’enfants et guère, rien de plus “Je…. Merde c’est…. C’est difficile à expliquer…. Ils sont revenus, un peu après ta transformation. Les rêves je veux dire et c’était, juste des rêves qui m'amusaient comme avant mais maintenant….” Se redressant, la guerrière prit une profonde inspiration avant de continuer, ne fixant jamais réellement Haya par crainte de ce qu’elle y verrait, non pas la peur mais la pitié… “Ca arrive n’importe quand… Quand je m’entraîne, quand je chasse, lorsque je médite… Ce sont des scènes… changeantes ? Parfois j’ai la vision d’une scène et plus tard, la même scène mais différente et toujours des évènements futurs…. C’est….” Frustrant ? Éreintant ? Quand bien même les mots ne franchissaient point les lèvres de la jeune femme, ils étaient présents, plânant silencieusement dans l’espace ambiant

BY PHANTASMAGORIA

What will we do with a drunken warrior ?

 @Haya & @Rhaena

J'avais de la chance, d'être entourées de personnes comme eux. Je n'avais jamais su comment ils avaient réussi à percer ma carapace mais ils avaient su tous me toucher, à leurs manières. Et puis parfois... Je n'eus pas trop le choix d'accepter leurs présences. Rhaena... C'était la sœur que j'avais choisi. Dont j'aurais rêvé. Une jumelle même. On était identique sur beaucoup de choses et nos divergences n'étaient que parce que nous n'avions simplement pas la même nature, initialement. Mais ça ne rendait pas notre lien moins fort. A vrai dire... Il était même triste que je me retrouvais plus en Rhaena que ça n'avait jamais été le cas en Amelia. On discutait, on se rappelait de vieux souvenirs qui nous amusait beaucoup. Et on oubliait l'espace d'un instant chacune nos peines, nos difficultés. On buvait comme avant, comme si rien n'avait changé. On parlait de Damyan parce que j'étais sûre qu'elle et moi, on fantasmait un peu dessus depuis... Quoi ? Depuis qu'on était gamine. Enfin... Fantasmer pour moi, c'était beaucoup dire. La personne qui m'absorbait quand il s'entraînait ou se battait, je ne le voyais pas assez et en ce moment, je tentais de m'en éloigner.  

“Je n’exclue pas l’idée cependant…. Qui sait ça pourrait être utile un jour” Je l'aurais à l'usure. J'en étais certaine. C'était peut-être pour ça que je ne perdais pas mon sourire. Je lui avais demandé comment elle allait. J'attendais sa réponse et pour cela, j'avais pris un peu de nourriture aux cuisines. Je l'avais volé. Comme d'habitude. 26 ans et je volais toujours de la bouffe. Elle ne me répondait pas. Probablement parce qu'elle n'en savait rien. Je comprenais ce sentiment. De ne pas savoir. En même temps, est-ce qu'on s'était déjà posé la question à nous-même ? Est-ce qu'on allait bien ? Est-ce quelqu'un s'en était souciée jusqu'à présent ? Nous, les faux enfants des dieux... On ne pouvait pas être triste, ne pas aller.

Mais au lieu de ça, ma meilleure amie rebondissait sur le goût des aliments. Je voyais qu'on était aussi douée l'une que l'autre pour gérer les émotions. On les prenait dans un jolie petit papier, on les enroulait dedans et les foutait quelque part dans notre tête, dans un tirroir et de préférence qu'on utilisait pas ou peu. “C’est comment maintenant ? Le goût je veux dire” Je levais les yeux vers le plafond, pour réfléchir. Difficile de le décrire.  « Hum... Fade ? A partir du moment où il n'y a pas de sang, c'est relativement fade. Certains aliments font exception mais... Je crois que c'est un peu propre à chaque vampire. » Hors le café et le whisky, nous n'étions pas sensible aux mêmes choses. On continuait à grignoter la viande séchée, au final, je le faisais par habitude, par commodité aussi, de manger. Mes yeux se fixaient sur l'horizon. J'avais senti quelque chose. Ou vu. Ou entendu. Mais... Mes sens s'étaient éveillés.

“Haya est-ce que tu souviens, lorsque petites, on s’endormait en regardant les étoiles et que le lendemain on se racontait nos rêves ?” Je souriais à son évocation et je me reconnectais à notre conversation. Je tournais la tête en sa direction et je compris... Au combien elle était sérieuse. “Parfois on rigolait parce que j’avais rêvé de tel ou tel évènement qui finissait par arriver et on rigolait parce qu’on avait cette sensation de déjà vu…” Elle avait capté toute mon attention. Je me redressais pour l'écouter. Je ne voulais pas l'interrompre car je voyais à quel point ça la coutait, de m'en parler. “Je…. Merde c’est…. C’est difficile à expliquer…. Ils sont revenus, un peu après ta transformation. Les rêves je veux dire et c’était, juste des rêves qui m'amusaient comme avant mais maintenant….” Mon coeur manqua un battement. Le créateur adorait nous faire des bonnes blagues. Des grâces dont on ne voulait pas. J'en avais vu certains... Avoir des avantages qui les avaient mené à leurs pertes. Et le fait que ça concordait avec ma transformation m'inquiétait d'autant plus.

“Ca arrive n’importe quand… Quand je m’entraîne, quand je chasse, lorsque je médite… Ce sont des scènes… changeantes ? Parfois j’ai la vision d’une scène et plus tard, la même scène mais différente et toujours des évènements futurs…. C’est….” J'avais recraché la gorgée d'alcool que j'avais dans la bouche, en comprenant. Mise à part que j'allais me transformer en éléphant à force de jeter de l'alcool comme ça mais aussi parce que.. Rhaena me parlait de divination ? Ce n'était pas peu dire. Et le destin de ses gens-là n'était jamais très... Bref. Elle était forte, il ne fallait pas que je m'inquiète pour cela. C'était pour elle, surtout. Je me rapprochais d'elle, un sourire rassurant. « Tu ne pouvais être qu'exceptionnelle... Je ne suis pas étonnée.. » annonçais-je alors que 30 secondes plus tôt, j'avais craché notre précieux nectar de surprise. Mais au delà de nos bêtises, je me voulais aussi supportrice de sa réussite. « Epuisants ? De gérer de nouvelles compétences, de nouveaux pouvoirs ? Je sais... » murmurais-je, en soupirant, lui tendant la bouteille d'alcool. « On va trouver des solutions, Nana. Ensemble, d'accord ? » Parce que depuis petite, c'était ainsi. Ensemble. Le bruit d'une branche qui craquait. L'odeur... BORDEL. Je me relevais d'un coup, en grognant d'agacement.  « Je vais vraiment devoir en tuer un, histoire d'envoyer un message à Arès. » râlais-je alors que je me tournais vers ma soeur de coeur. « T'en fais pas, Rhaena. Je vais me renseigner à l'Académie. Je te trouverai des réponses, je te le promets. » J'enfilais mon sac pour sauter du haut de sa cabane. Merci les compétences de vampire. J'atterrissais en quelques secondes en bas de la petite colline, pour semer encore une fois les espions d'Arès qui ne me lâchaient plus.

BY PHANTASMAGORIA